Swiss Family Business: pour une prévoyance vieillesse sûre et pérenne

Communiqué, Swiss Family Business

2 minutes de lecture

Des adaptations sont nécessaires pour renforcer le socle financier de l’AVS et garantir une prévoyance retraite sûre et pérenne aux générations futures. C’est pourquoi SFB dit OUI à l’initiative sur les rentes et NON à une 13e rente AVS.

Le 3 mars, les citoyennes et citoyens suisses voteront sur deux initiatives populaires qui posent des jalons importants pour l’avenir de notre prévoyance vieillesse. L’AVS est l’un des acquis sociaux fondamentaux en Suisse. En raison du recul de la natalité, de l’augmentation de l’espérance de vie et de la vague de départs en retraite continue chez les baby-boomers, l’AVS est menacée de déficit dans les années à venir malgré les dernières réformes entreprises. Aujourd’hui, des adaptations sont nécessaires pour renforcer le socle financier de l’AVS et garantir une prévoyance retraite sûre et pérenne aux générations futures. C’est pourquoi SFB dit OUI à l’initiative sur les rentes et NON à une 13e rente AVS.

En raison de l’évolution démographique, la population active est toujours moins nombreuse à financer les rentes AVS d’une génération de retraités toujours plus importante et vivant de plus en plus longtemps. L’AVS est d’ores et déjà confrontée à des difficultés financières. Même sans la charge supplémentaire que représenterait une 13e rente AVS, d’ici 2033, l’institution va devoir dépenser chaque année plus de 3 milliards de plus que les recettes enregistrées! Par conséquent, nous devons agir dès aujourd’hui afin de ne pas laisser une montagne de dettes aux générations futures. Les charges financières doivent être réparties équitablement entre les différentes générations: celles qui financent aujourd’hui l’AVS doivent pouvoir profiter un jour d’un système de prévoyance vieillesse financièrement sain.

Initiative en faveur d’une 13e rente AVS: une proposition non solidaire et coûteuse

La 13ᵉ rente AVS constitue une augmentation des rentes fondée sur le principe de l’arrosoir: l’ensemble des retraités recevraient alors une 13ᵉ rente AVS, indépendamment de leur situation financière réelle. Cette mesure n’est ni sociale ni pertinente. En effet, ce sont celles et ceux qui bénéficient d’une retraite partielle et qui auraient donc le plus besoin de voir leur rente augmenter qui toucheraient le moins! La 13ᵉ rente AVS coûterait à la Suisse 4,2 milliards de francs supplémentaires en 2026. En outre, compte tenu de l’évolution démographique, ces coûts supplémentaires augmenteraient sensiblement d’année en année jusqu’à atteindre environ 5 milliards de francs d’ici 2033. Cela contribuerait à aggraver le déficit financier de l’AVS qui se profile déjà. Les dépenses supplémentaires devraient être financées par la population active, les consommateurs et les consommatrices et les entreprises via une hausse des prélèvements sociaux ou de la TVA.

Les coûts engendrés par l’initiative obligeraient à augmenter la TVA à un niveau record de 9,1%. Si le financement était assuré via une augmentation des contributions sociales, les salaires baisseraient et les dépenses des employeuses et employeurs augmenteraient. Qui plus est, la Confédération serait contrainte de verser un milliard supplémentaire à l’AVS chaque année. Pour cela, il lui faudrait augmenter ses recettes (lesquelles seraient en retour financées par les contribuables) ou réaliser des économies autre part (éducation, recherche, agriculture, etc.). Peu importe le modèle de financement choisi, les sommes injectées dans la 13ᵉ rente AVS feraient défaut ailleurs. La 13ᵉ rente AVS n’est ni plus ni moins qu’un prélèvement supplémentaire dans le porte-monnaie des contribuables et des entreprises.

Initiative sur les rentes: oui à davantage d’équité intergénérationnelle

En raison de l’augmentation de l’espérance de vie et de la baisse de la natalité, l’AVS est confrontée à un problème structurel: la part des actifs recule progressivement face au nombre de retraités. En moyenne, de nos jours, les hommes perçoivent une retraite 8 années de plus et les femmes 10 années de plus que ce qui avait été prévu lors de l’introduction de l’AVS en 1948. Comparé à 1948, en plus de vivre plus longtemps en moyenne, nous avons également moins d’enfants désormais. Cette évolution a des conséquences fatales pour le financement de l’AVS: les sommes collectées ne suffisent plus pour assurer le financement durable du système.

L’AVS exige une solution pérenne: c’est pourquoi l’âge de la retraite doit être corrélé à l’espérance de vie pour tenir compte de l’évolution démographique. L’espérance de vie n’est pas la seule à avoir augmenté dans notre pays: nous vivons également plus longtemps en bonne santé. L’initiative sur les rentes exige par conséquent de porter l’âge de la retraite à 66 ans pour les deux sexes et de le corréler à l’espérance de vie. Ainsi, nous pourrons pérenniser le système de l’AVS sur le long terme. Parallèlement, nous devons renforcer la solidarité entre les générations en répartissant équitablement les charges.

Les entreprises familiales suisses ont conscience de leur responsabilité spécifique en tant qu’employeuses. Un départ à la retraite à 66 ans n’est pas judicieux pour tous les métiers. Les professions impliquant un travail physique intense doivent également pouvoir partir plus tôt en retraite avec l’initiative. De plus, les travailleuses et travailleurs les plus âgés ne doivent pas être discriminés sur le marché du travail, mais au contraire bénéficier d’une égalité des chances. Cela va de soi pour les entreprises familiales suisses, chez qui les relations de travail à long terme ne sont pas une exception, mais la norme.

A lire aussi...