Infrastructures: moteur essentiel de la croissance durable des EM

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Gianfranco Saladino de BlueOrchard explique pourquoi les investissements dans les infrastructures pourront garantir une croissance durable dans les marchés émergents à la fin de la pandémie.

Les conséquences de la pandémie de la COVID-19 sont également visibles dans certains secteurs de l’infrastructure dans les pays en développement. Cependant, des tendances majeures, telles que la transition énergétique, l’urbanisation et la numérisation ne sont pas appelées à disparaître, et pourront ensuite se matérialiser par des investissements dans les infrastructures. Gianfranco Saladino, directeur des investissements dans les infrastructures durables chez BlueOrchard explique pourquoi les investissements dans les infrastructures pourront garantir une croissance durable dans les marchés émergents à la fin de la pandémie. 

La pandémie de COVID-19 a eu des conséquences variées sur les secteurs de l’infrastructure dans les marchés émergents (ME). Les actifs exposés à la croissance de PIB ont connu une forte baisse des valorisations et les actifs du secteur des transports corrélés au PIB tels que les aéroports, les ports et les routes à péages ont subi une pression importante. Toutefois, les actifs du secteur du fret sous contrat qui sont utilisés dans les flux du commerce mondial (les conteneurs, wagons et barges fluviales par ex) se sont montrés relativement résistants. Les infrastructures sociales, les énergies renouvelables et les télécommunications ont moins subi les conséquences de cette pandémie, étant donné leur moindre exposition aux oscillations macroéconomiques. 

Accent sur les énergies renouvelables, le transport des marchandises et les infrastructures numériques

De nombreuses économies émergentes ont, au cours des dernières années, lancé d’importants programmes d’infrastructures, et ce particulièrement du côté des énergies. Nous ne pensons pas que ces investissements puissent baisser de la même façon que cela a pu se produire lors de périodes de crise antérieures. Ainsi, le secteur de l’énergie et plus particulièrement des énergies renouvelables, restera dans le viseur des investisseurs. La combinaison globale des retombées et des effets de l’apprentissage dans les ME, d’une nouvelle réduction des investissements et des coûts de développement des installations en énergies renouvelables, ainsi que d’une plus grande importance accordée à l’action climatique par les ME, permettra probablement de contribuer à une augmentation des flux de capitaux internationaux privés dans les investissements renouvelables des ME. Nous pensons que cela impliquera une concurrence accrue dans certains pays émergents, qui exerceront en retour une pression sur les rendements. Du côté des transports, nous nous attendons à ce que les valorisations des actifs moins reliés au PIB restent relativement élevées en 2021, sachant que les investisseurs reconnaissent leur attrait et leur stabilité à travers les cycles. De plus, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence la façon dont la connectivité numérique se trouve au cœur à la fois de la résilience sociale et de la continuité des activités en temps de crise. Nous avons déjà pu observer un vif intérêt des infrastructures de communication (liée au flux des affaires dans les ME) en 2020, et nous nous attendons à ce qu’elle accélère en 2021. 

Les raisons d’investir dans l’infrastructure des marchés émergents 

Les marchés émergents offrent de nombreuses opportunités d’investissement durable dans les infrastructures, permettant aux investisseurs d’obtenir de solides rendements ajustés des risques. Les investisseurs ont ainsi l’opportunité non seulement de répondre au besoin essentiel d’infrastructure dans les marchés émergents, mais également de contribuer à un futur bas carbone et résilient au climat, à une croissance économique et à la création d’emplois. Nous observons à l’horizon 2021 une accélération de l’activité commerciale dans les secteurs de l’infrastructure les plus résilients tels que la génération d’énergie renouvelable et les infrastructures de stockage de données, guidée par une amélioration des fondamentaux du secteur. Nous remarquons également une augmentation de la demande des investisseurs pour des actifs stables et sous contrats capables d’apporter une contribution positive aux Objectifs de Développement Durable de l’ONU. 

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