USA: le Congrès vote ce soir pour éviter un nouveau shutdown

AWP

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Contrairement à fin septembre, l’accord mis sur la table propose cette fois de prolonger le budget à deux échéances différentes: une partie jusqu’à mi-janvier, l’autre jusqu’à début février.

Un accord sera-t-il conclu à trois jours de la paralysie? Le Congrès américain vote mardi sur une prolongation du budget de l’Etat fédéral, afin d’échapper, une nouvelle fois, au risque d’une impasse aux conséquences dévastatrices.

Deux mois après avoir évité, de peu, de mettre une partie du pays à l’arrêt, la première puissance économique mondiale se retrouve une nouvelle fois au bord du précipice.

Le budget de l’Etat fédéral expire à minuit, dans la nuit de vendredi à samedi.

Si rien n’est fait pour le prolonger d’ici cette date, le pays ralentira alors subitement: 1,5 million de fonctionnaires seront privés de salaire, le trafic aérien sera perturbé, tandis que les visiteurs des parcs nationaux trouveront porte close.

La plupart des élus des deux camps ne veulent pas de cette situation qui est extrêmement impopulaire, le fameux «shutdown», surtout à l’approche des fêtes de Thanksgiving.

Dissensions

Un vote est organisé à la Chambre des représentants en fin d’après-midi sur une petite rallonge de ce budget. Si elle est adoptée, il reviendra ensuite au Sénat de l’approuver à temps.

Les dissensions au Congrès sont telles que les élus sont actuellement incapables de voter des budgets d’un an, contrairement à ce que font la plupart des économies du monde.

A la place, les Etats-Unis doivent se contenter d’une série de mini-budgets d’un ou deux mois.

Des tractations acrimonieuses, commentées abondamment sur les réseaux sociaux, des menaces, puis une série de votes, à la Chambre, au Sénat... A chaque fois que l’un de ces budgets expire, tout est à refaire.

Il est certes très courant que des accords de dernière minute soient trouvés sur ces lois de finances.

Mais les dernières négociations autour du budget fédéral américain, fin septembre, avaient plongé le Congrès dans le chaos.

Des élus trumpistes, furieux que le président républicain de la Chambre de l’époque ait conclu un accord de dernière minute avec le camp démocrate, l’avaient destitué -- une situation absolument inédite.

Crise de la dette en juin

Cette fois, l’accord mis sur la table propose de prolonger le budget à deux échéances différentes: une partie jusqu’à mi-janvier, l’autre jusqu’à début février.

Le nouveau président de la Chambre, Mike Johnson, inconnu du grand public et doté d’une expérience très limitée au sein de l’état-major républicain, cherche encore à prendre ses marques.

Il est de toute façon contraint de composer, comme son prédécesseur, avec une poignée de trumpistes, partisans d’une orthodoxie budgétaire très stricte, et les démocrates, qui refusent de se voir dicter la politique économique du pays par des lieutenants de l’ancien président.

Ce sont ces mêmes élus conservateurs qui avaient poussé les Etats-Unis au bord du gouffre il y a quatre mois.

La première puissance mondiale avait alors évité in extremis un défaut de paiement à la suite de longues négociations entre l’administration Biden et les conservateurs.

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