Le marché du travail suisse s’améliore encore

AWP

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Après avoir atteint un pic à 3,7% en janvier, du jamais vu depuis 2010, le taux de chômage décroît, atteignant 3,3% en avril.

La situation du marché du travail continue de s’améliorer en Suisse, notamment dans la construction et le commerce du détail. Le taux de chômage a encore diminué en avril, à 3,3%. Le chômage partiel est en revanche en progression, constituant un filet de sécurité pour les employés et les entreprises.

A fin avril, 151’279 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit près de 6’700 de moins que le mois précédent, a indiqué vendredi le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). Le secteur de la construction a dénombré 2’500 chômeurs de moins et le commerce de détail 280, a détaillé Boris Zürcher, chef de la direction du travail au Seco lors d’une conférence téléphonique. Un léger recul a aussi été noté dans la restauration, sans doute lié à l’ouverture des terrasses.

Reste que ce domaine est un des plus touchés par la crise sanitaire, avec un taux de chômage corrigé des effets saisonniers de 9,1%, contre 4,6% dans le bâtiment et 4,0% dans le commerce. «Avec de nouvelles ouvertures, le marché du travail va se reprendre nettement dans les prochains mois», a assuré M. Zürcher. Il n’exclut pas des ajustements dans d’autres secteurs touchés, comme des pertes d’emplois dans l’aviation notamment.

Jusqu’ici, les licenciements collectifs n’ont pas encore fortement pesé sur le marché du travail, d’après le responsable du Seco. Entre mars 2020 et avril 2021, les cantons ont recensé 500 licenciements collectifs portant sur 19’800 personnes. Le rythme va en s’amenuisant selon M. Zürcher. En avril, 23 procédures concernant 1’000 personnes ont été enregistrées.

Après avoir atteint un pic à 3,7% en janvier, du jamais vu depuis 2010, le taux de chômage décroît en Suisse, atteignant 3,3% en avril, après 3,4% en mars. Le chômage a diminué de 2’134 personnes (-1,4%) par rapport au mois correspondant de 2020, où le taux de chômage s’élevait aussi à 3,3%.

Recul plus net en Suisse romande

La baisse est plus nette en Suisse romande et au Tessin, à 4,2% après 4,4%, qu’en Suisse alémanique (2,9% contre 3,0%). Elle est aussi plus marquée chez les hommes (-0,2 points de pourcentage à 3,4%) que chez les femmes (-0,1 point de pourcentage à 3,1%). Le recul du chômage concerne davantage les étrangers (5,9% après 6,2%) que les Suisses (2,3% après 2,4%).

Le nombre de jeunes touchés a diminué de 9,4% à 14’100 personnes. Sur un an, le recul atteint 18%. Les chômeurs de 50-64 ans sont moins nombreux (-2,4%) qu’un mois plus tôt, à 44’373 personnes. Mais c’est 10% de plus par rapport à avril 2020.

L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 246’227 personnes, soit environ 7’700 de moins qu’en mars et 15’000 (+6,5%) de plus qu’en avril 2020, quand le pays était en semi-confinement en raison du coronavirus.

Le Seco a dénombré 4900 offres supplémentaires de postes vacants, totalisent 50’101 places, dont plus de 36’100 étaient soumises à l’obligation d’annonce.

En février 2021, les réductions de l’horaire de travail (RHT) ont touché 413’451 personnes, soit 3,4% de plus que le mois précédent. Plus de 4’100 entreprises supplémentaires (+8,8%) y ont eu recours, soit un total de 51’622.

Le nombre d’heures de travail perdues a augmenté de 4,3% pour s’établir à 30,2 millions. Un an plus tôt, le chômage partiel n’était en place que dans 227 entreprises, touchant 4’000 personnes et entraînant la perte d’environ 198’000 heures de travail.

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