L’inflation ralentit encore en mars

AWP

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Sur un mois, l’indice des prix à la consommation (IPC) est resté inchangé, a détaillé l’Office fédéral de la statistiques (OFS).

Les prix ont poursuivi leur décrue en mars sur un an en Suisse, plus fortement qu’anticipé par les économistes et portée notamment par un recul des tarifs pour les produits pétroliers et certaines denrées alimentaires. Cette nouvelle baisse pourrait inciter la BNS à assouplir davantage sa politique monétaire.

L’inflation en Suisse a augmenté de 1,0% comparé au même mois de l’année précédente, après avoir progressé de 1,2% en février, de 1,3% en janvier et de 1,7% en décembre. Sur un mois, l’indice des prix à la consommation (IPC) est resté inchangé, a détaillé jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.

Les experts interrogés par l’agence AWP prévoyaient que le renchérissement s’établirait entre 1,2% et 1,5% sur un an en mars. La variation mensuelle était attendue entre +0,2% et +0,5%.

Parmi les principaux postes de dépenses des ménages, l’alimentation et les boissons non alcoolisées ont reculé de 0,4% et les coûts de la santé et des transports de 0,5%. Les prix des restaurants et hôtels ont par contre grimpé de 2,3%.

Le plus gros poste de dépenses, constitué par le logement et l’énergie, s’est envolé de 3,2%, en raison notamment d’une hausse des 2,8% des loyers.

L’ensemble des produits pétroliers - essence (-0,9%), diesel (-2,6%) et mazout (-5,7%) - ont vu leurs tarifs reculer. Dans l’alimentaire, les prix des légumes et des fruits ont enregistré une chute de 34,2%.

Vers de nouvelles baisses du taux directeur

Ce nouveau repli de l’inflation conforte la Banque nationale suisse (BNS) dans sa décision d’assouplissement monétaire. Lors de sa dernière réunion, le 21 mars, l’institut d’émission avait en effet abaissé son taux directeur à 1,5%, contre 1,75% précédemment, rompant avec le statu quo monétaire observé depuis septembre 2023 et à la grande surprise de la majorité des observateurs.

Les prix à la consommation sont en effet clairement revenus dans la fourchette de l’objectif de stabilité des prix de 0% à 2% défendu par la BNS.

«Ces chiffres donnent raison à la Banque nationale suisse qui a entamé son cycle d’assouplissement monétaire en mars dernier», a indiqué Arthur Jurus, chef stratégiste de la banque privée Oddo BHF Suisse.

Les spécialistes de Capital Economics s’attendent cette année à de nouvelles baisses du taux directeur par la BNS, d’un total de 50 point de base. «Nous avions anticipé une prochaine baisse du taux en septembre, mais il est fort possible que la BNS agisse déjà lors de sa prochaine réunion en juin», ont-ils ajouté dans un commentaire.

Dans ses perspectives d’inflation, la banque centrale suisse table sur une inflation à +1,4% cette année et à +1,2% la suivante, après 2,1% en 2023.

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