L’euro passe sous 1,10 dollar pour la première fois depuis mai 2020

AWP

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Peu après 18h, l’euro perdait 1,40% à 1,0911 dollar. Plus tôt dans la journée, il reculé à 1,0886 dollar.

La monnaie unique européenne est passée vendredi sous le seuil symbolique de 1,10 dollar pour un euro, et baissait fortement face aux autres valeurs refuges, les investisseurs se protégeant des conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’euro perdait 1,40% à 1,0911 dollar vers 17H05 GMT (18H05 à Paris) après avoir reculé à 1,0886 dollar, un niveau plus vu depuis les premiers mois de la pandémie de Covid-19 il y a près de deux ans.

Le prix d’une once d’or dans la devise européenne a grimpé jusqu’à 1.773,13 euros, un niveau jamais observé auparavant dans cette monnaie.

«Les échanges sont fortement influencés par l’attaque russe de la plus grande centrale nucléaire d’Europe pendant la nuit», explique à l’AFP Walid Koudmani, analyste chez XTB.

L’Otan a condamné vendredi les bombardements «irresponsables» des forces russes contre la centrale et de nouvelles sanctions contre Moscou sont envisagées.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti vendredi que l’UE se tenait prête à adopter «de nouvelles sanctions sévères si Poutine n’arrête pas la guerre qu’il a déclenchée».

L’économie de la zone euro est particulièrement dépendante des exportations russes, et l’euro flanchait de plus belle, particulièrement face aux valeurs refuges.

Face au franc suisse, l’euro perdait 1,27% à 1,0019 franc suisse. Les deux monnaies européennes n’avaient plus été aussi proche de la parité depuis janvier 2015.

L’euro cédait aussi 2,08% face au yen, à 125,12 yens, un niveau plus vu depuis novembre 2020.

«La guerre de Vladimir Poutine affecte le monde entier, mais les Etats-Unis bien moins que l’Europe», résume Holger Schmieding, analyste chez Berenberg.

Pour le Vieux Continent, la conséquence de la guerre sera «une croissance moins forte et une inflation encore plus élevée», prévient-il.

Parmi les autres devises affectées par le conflit, la monnaie russe chutait à nouveau face au billet vert et atteignait un nouveau plus bas historique à 125,29 roubles pour un dollar.

Par ailleurs, le marché du travail américain est resté solide en février, ce qui «va empêcher le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell de revenir sur sa décision de resserrer sa politique monétaire», estime Chris Beauchamp, analyste chez IG.

Face à la vigueur du dollar, la livre britannique perdait également 1% à 1,3212 dollar pour une livre.

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