Wall Street rebondit avant les résultats des grands de la tech

AWP

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Le Dow Jones finit en hausse de 0,97%, le Nasdaq prend 1,30% et le S&P 500 1,25% avant la publication des comptes trimestriels d’Apple, d’Amazon et de Meta, juste après la clôture.

La Bourse de New York a conclu sur un rebond jeudi après avoir digéré le message de la Fed tout en se positionnant avant les résultats de trois des «Sept Magnifiques» de la technologie.

L’indice Dow Jones a fini en hausse de 0,97% à 38.159,84 points, le Nasdaq a gagné 1,30% à 15.361,64 points et le S&P 500 +1,25% à 4.906,19 points avant la publication des comptes trimestriels d’Apple, d’Amazon et de Meta, juste après la clôture.

Mercredi Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine (Fed), «a vraiment voulu faire passer le message qu’ils n’étaient pas prêts à baisser les taux en mars», a résumé Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.

Wall Street, qui avait chuté la veille à la suite de ces propos, a tout de même rebondi. «Le marché n’a pas encore complètement entendu M. Powell car les espérances d’une baisse des taux en mars sont encore de 40%», selon M. Sosnick.

«Certains investisseurs l’ont donc entendu mais pas tout le monde», a-t-il ajouté pour expliquer en partie le rebond des actions.

«Aujourd’hui les traders ont été avides d’acheter à la baisse», juste avant les annonces du trio technologique Apple, Amazon et Meta, dont les actions ont toutes terminé en hausse.

Amazon (+2,63% à 159,28 dollars) grimpait de presque 4% dans les échanges électroniques après la clôture après avoir largement dépassé les attentes en terme de chiffre d’affaires (170 milliards de dollars au 4T, +14%) comme de bénéfice (10,6 milliards).

Le géant de la vente en ligne a profité d’une solide saison des fêtes mais aussi d’une activité soutenue dans ses services web.

Idem pour Meta (+1,10% en clôture à 394,78 dollars), qui s’envolait de plus de 12% après la fermeture vers un plus haut historique après une série de bons chiffres.

Les ventes du groupe qui comprend Facebook, Instagram et Whatsapp ont dépassé les attentes à 40 milliards de dollars au quatrième trimestre (+25% sur un an) pour un bénéfice de 14 milliards de dollars. Facebook, le réseau social d’origine lancé il y a vingt ans, comptait fin décembre 2,11 milliards d’utilisateurs actifs au quotidien, soit environ 20 millions de plus que fin septembre.

Le groupe de Mark Zuckerberg a aussi annoncé un programme de rachat d’actions de 50 milliards de dollars.

Apple qui avait clos en hausse de 1,33%, était sanctionnée dans les échanges électroniques (-1,64%) malgré un retour de la croissance de son chiffre d’affaires à 119,6 milliards de dollars au quatrième trimestre, plus que prévu.

Mais les investisseurs se sont inquiétés de la chute des ventes d’Iphones en Chine.

Après avoir annoncé des résultats décents mais sanctionnés par le marché la veille, Microsoft est remonté de 1,56%, de même qu’Alphabet (Google, +0,64%).

Le laboratoire Merck (+4,64%) a, lui, fait mieux que prévu au quatrième trimestre, malgré une perte importante de 1,2 milliard de dollars. Ses prévisions pour l’exercice en cours sont au-dessus des projections des analystes.

Le spécialiste des tapis de course et vélos connectés Peloton s’est écroulé de 24,28% après avoir fait état d’une nouvelle perte au quatrième trimestre et publié des prévisions décevantes.

Le secteur des banques régionales a de nouveau inquiété, près d’un an après le début de la crise qui avait mis plusieurs établissements au tapis.

«Les investisseurs sont encore un peu inquiets que des problèmes persistent dans les banques», a souligné Steve Sosnick, interrogé par l’AFP.

New York Community Bancorp (NYCB) a lâché 11,13% à 5,75 dollars, après avoir déjà décroché de 38% la veille, après la publication d’une perte nette trimestrielle, mardi après Bourse.

Le rachat, en mars 2023, de sa concurrente Signature Bank, passée sous le contrôle des autorités américaines pour éviter la faillite, a fait basculer NYCB dans le groupe des banques ayant plus de 100 milliards de dollars d’actifs, ce qui entraîne des obligations prudentielles renforcées.

Parmi d’autres banques régionales, les titres de Western Alliance ont perdu 7,57%, Valley National Bancorp 6,86%, Truist 1,51%.

Les taux obligataires à dix ans ont glissé à leur plus bas depuis le début de l’année à 3,86%.

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