Wall Street conclut en baisse face à la montée des taux obligataires

AWP

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Le Dow Jones et le S&P 500 redescendent un peu de leurs records de vendredi, et reculent respectivement de 0,71% à 38’380,12 points et 0,32% à 4’942,81 points. Le Nasdaq cède 0,20% à 15’597,68 points.

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, contrariée par la hausse des taux sur le marché obligataire qui fait le deuil d’un assouplissement monétaire de la part de la Fed dès mars.

L’indice Dow Jones et le S&P 500 sont un peu redescendus de leurs records de vendredi, reculant respectivement de 0,71% à 38’380,12 points et 0,32% à 4’942,81 points. Le Nasdaq a cédé 0,20% à 15’597,68 points.

Les actions ont été bridées par la montée des taux obligataires alors que les investisseurs abandonnent l’idée d’une décrue des taux de la Réserve fédérale dès le mois de mars, comme ne l’a cessé de le répéter Jerome Powell.

Comme il l’avait fait mercredi après la réunion du Comité monétaire, le président de la Fed a encore redit dimanche soir dans un entretien à l’émission «60 minutes» de CBS, qu’une baisse des taux n’était pas pour tout de suite.

Il est «peu probable» que la Fed ait suffisamment «confiance» dans la baisse de l’inflation d’ici mars, date de la prochaine réunion, pour desserrer la politique monétaire, a indiqué M. Powell.

Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans ont grimpé au-dessus de 4,16%, tout près de leur plus haut de l’année en séance, contre 4,02% vendredi.

Les marchés ont aussi digéré le rapport sur l’emploi publié vendredi, qui a indiqué que l’économie américaine avait créé quasiment deux fois plus d’emplois qu’attendus en janvier avec 353.000 embauches.

Sur les marchés, ils n’étaient plus que 14,5% lundi à penser qu’une réduction du coût de l’argent est encore possible en mars contre 46% la semaine dernière et encore 20% vendredi, selon l’outil de mesure sur les marchés à terme de CME Group.

Vu le dynamisme de l’activité, «désormais même une réduction des taux de la Fed en mai n’est pas gagnée», a souligné Karl Haeling de LBBW.

L’analyste a précisé que les chances d’une baisse des taux en mai sont passées de 97% la semaine dernière à 60% lundi.

Un indicateur positif dans les services aux Etats-Unis a encore amplifié les craintes que les taux ne restent élevés plus longtemps.

Le baromètre ISM de l’activité dans le secteur des services a accéléré en janvier et fait mieux qu’attendu.

L’indice a grimpé à 53,4%, contre 50,5% en décembre.

A la cote, Meta a rendu 3,28% à 459,41 dollars après être grimpé en flèche vendredi (+20,32%) gonflant la capitalisation boursière du groupe de Mark Zuckerberg de plus de 200 milliards de dollars en une séance après de bons résultats pour Facebook, Instagram et Whatsapp.

Boeing a perdu de la voilure (-1,31%), l’avionneur faisant face à de nouveaux problèmes avec ses 737 MAX. Cette fois-ci, son fournisseur lui a signalé un problème de conformité de fuselages de son modèle vedette qui devrait nécessiter une intervention sur une cinquantaine d’exemplaires non encore livrés.

La saison des résultats s’est poursuivie par ailleurs avec une série d’annonces.

L’action McDonald’s a été sanctionnée (-3,73%) après des résultats contrastés au quatrième trimestre. Le chiffre d’affaires à l’international du géant de la restauration rapide ayant été affecté par la guerre au Proche-Orient après des appels au boycott.

Les ventes ont raté de peu les attentes des analystes, ressortant à 6,41 milliards de dollars quand le consensus tablait sur 6,45 milliards.

Boeing et McDonald’s font tous les deux partie du Dow Jones, ce qui pesait sur l’indice.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder a été loué (+12,15% à 150,41 dollars) pour avoir annoncé la suppression de 3.000 postes après des résultats en repli pour la période d’octobre à décembre, en raison d’un recul des ventes en Asie.

Caterpillar a gagné 1,91% après des bénéfices meilleurs qu’attendu au quatrième trimestre et un chiffre d’affaires annuel en hausse de 13%.

Snap, la maison mère du réseau social des adolescents Snapchat, a perdu 1,76% après avoir annoncé qu’elle allait de nouveau licencier des centaines de personnes.

Quelque 10% des effectifs sont visés, soit environ 500 personnes. Snap avait déjà remercié 20% de son personnel à l’été 2022 (plus de 1.200 personnes).

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