Wall Street hésite après Powell et conclut en petite hausse

AWP

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Le Dow Jones avance de 0,73% à 34’346,90 points, le Nasdaq monte de 0,94% à 13’590,65 points et le S&P 500 de 0,67% à 4’405,71 points.

La Bourse de New York a conclu en petite hausse vendredi une séance en dents de scie où le marché s’est finalement accommodé sans conviction du discours, ferme mais prudent, de Jerome Powell, président de la banque centrale américaine (Fed).

L’indice Dow Jones a avancé de 0,73% à 34’346,90 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a augmenté de 0,94% à 13’590,65 points et le S&P 500 de 0,67% à 4’405,71 points.

«Le ton général du discours de M. Powell à Jackson Hole», dans le Wyoming, où se déroule une réunion des banquiers centraux «était d’un optimisme prudent conjugué avec la détermination claire qu’on ne prendra pas de risque sur l’évolution de l’inflation», a résumé Ian Shepherdson, économiste en chef de Pantheon Macroeconomics.

Le patron de la Fed a redit que l’inflation était «trop élevée». «Nous sommes prêts à encore augmenter les taux d’intérêt si nécessaire», a-t-il affirmé tout en ajoutant que la Fed procéderait «prudemment» en étudiant les données économiques.

«Je pense que M. Powell est resté en ligne avec les attentes. Il garde toutes ses options sur la table et l’évolution des taux dépendra des données économiques», a commenté à l’AFP Joe Manimbo de Convera Financial Services.

Pour Maris Ogg de Tower Bridge Advisors également, le patron de la Fed «a juste répété ce qu’il avait déjà dit et les courtiers commencent à prendre ce qu’il dit pour argent comptant, c’est-à-dire que tout dépendra des données».

La gérante de portefeuille estimait que le marché était «sans grande conviction, allant d’avant en arrière, avec peu de volume». «Bien sûr, les investisseurs avaient peur avant son discours», a-t-elle souligné, faisant référence à la chute des indices la veille.

«Mais je pense qu’on manque de tendance en cette période où il y a peu de nouvelles économiques jusqu’à Labor Day», un jour férié très observé aux Etats-Unis qui tombera lundi 4 septembre.

Légèrement dans le vert avant l’allocution du patron de la Fed, les indices ont glissé momentanément en territoire négatif après le discours, pour remonter ensuite.

Sur le marché obligataire, les taux à dix ans sont restés plats à 4,23% comme la veille. Le dollar s’est renforcé légèrement par rapport à l’euro (+0,15%).

A la cote, Nvidia, la coqueluche du secteur de l’intelligence artificielle qui a annoncé des résultats bien meilleurs qu’attendus mercredi, a finalement lâché du lest (-2,43%) à 460 dollars.

Le fabricant de puces Marvell Technology a perdu 6,62% alors que ses résultats du deuxième trimestre se sont inscrits seulement légèrement au-dessus des prévisions.

Le spécialiste des solutions d’achat à crédit Affirm Holdings s’est envolé de plus de 28% ayant affiché une hausse plus importante qu’anticipée de ses revenus. La société qui propose des solutions pour «acheter maintenant et payer plus tard» a aussi réduit sa perte.

Hawaiian Electric, au centre de la controverse sur sa gestion de l’alimentation électrique pendant les incendies meurtriers à Hawaii, a plongé de 18,63%. L’opérateur a suspendu le paiement d’un dividende pour conserver de la trésorerie.

Les studios Warner Bros Discovery ont cédé 3,39% alors qu’ils ont décalé la sortie de plusieurs films, dont la suite très attendue de «Dune», à cause du mouvement de grève qui paralyse Hollywood depuis le mois de mai.

La plateforme de livraison de courses Instacart a annoncé avoir déposé les documents pour une introduction en Bourse sur le Nasdaq, sous le symbole «CART».

La date d’introduction n’est pas encore connue. Le groupe est profitable avec un bénéfice de 428 millions de dollars en 2022 et un chiffre d’affaires qui a cru de 39% l’année dernière à 2,5 milliards de dollars.

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