Une disette de nouvelles cotations à la Bourse suisse

AWP

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Selon un recensement conduit par le cabinet EY, les nouveautés à la Bourse suisse sont rarissimes au deuxième trimestre.

La période n’est guère favorable aux introductions en Bourse (IPO), que ce soit sur la place zurichoise ou sur les marchés financiers mondiaux. Selon un recensement conduit par le cabinet EY, les nouveautés à la Bourse suisse sont rarissimes au deuxième trimestre.

En tout et pour tout, le géant du conseil a dénombré trois nouvelles cotations entre avril et juin à la Bourse suisse. Ces opérations concernaient l’introduction de certificats appelés global depositary receipt (GDR), adossés à des actions de sociétés étrangères, indique EY jeudi.

En l’occurrence, ce sont trois entreprises technologiques chinoises qui ont fait leurs premiers pas sur SIX Swiss Exchange récemment, à savoir Zhejiang Supcon, Yangzhou Yangjie Electronic et Kunshan Dongwei. La dernière véritable IPO en date sur la place zurichoise, celle de l’émanation d’ABB Accelleron, remonte à octobre 2022.

A l’échelle mondiale, 310 entreprises ont «osé» s’introduire en Bourse au deuxième trimestre 2023, soit 3% en comparaison annuelle, constate le géant du conseil. Le volume d’émission s’est contracté de 5% à 39 milliards de dollars (35 milliards de francs).

Les évolutions régionales sont très disparates. En Chine, le nombre d’IPO a bondi de 28% et le volume de 10%. L’Europe s’affiche plutôt en retrait, en témoigne un recul des IPO de 27% mais des montants en forte hausse (+58%). Aux Etats-Unis, la progression marquée (+15% pour les IPO, +167% pour les volumes) est trompeuse. Analysé sur le long terme, le niveau d’activité est resté relativement bas, selon EY.

L’euphorie autour des SPAC, ces sociétés cotées sans activité opérationnelle dont le seul objectif vise à acquérir une entreprise, semble être retombée. Au premier trimestre, 13 entités (-64% sur un an) de ce type ont été créées globalement, pour un volume d’émission de 1,6 milliard de dollars (-52%).

La guerre en Ukraine et le resserrement monétaire lié à la poussée inflationniste ont passablement chahuté les places financières mondiales ces derniers mois. Ces conditions peu favorables peuvent dissuader des entreprises d’annoncer ou de réaliser des projets d’introduction en Bourse.

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