Les marchés européens s’enracinent dans le rouge

AWP

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Paris lâche 0,25%, Francfort 0,39%, Londres 0,86% et Madrid 1,29%. A Zurich, le SMI fléchit de 0,08%.

Les bourses européennes ont conclu leur sixième séance dans le rouge mercredi, affectées par la tension du marché obligataire tandis que Wall Street rebondissait à la veille de la publication d’un indicateur crucial sur l’inflation aux États-Unis.

Après une ouverture en baisse, les indices européens ont tenté à nouveau de remonter la pente en milieu de journée, en vain: Paris a lâché 0,25%, Francfort 0,39%, Londres 0,86% et Madrid 1,29%. A Zurich, le SMI a cédé 0,08%.

«La séance a été encore négative en Europe, les marchés étant confrontés à une incertitude prolongée concernant les perspectives économiques et une hausse des taux d’intérêt sur les emprunts souverains qui pèse sur la tendance», relève Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

A Wall Street, le Dow Jones avançait de 0,45%, le Nasdaq, à dominante technologique, prenait prudemment 0,16% et l’indice élargi S&P 500 montait de 0,23%.

Sur le marché obligataire européen, les taux connaissaient une nouvelle poussée: l’emprunt à 10 ans français, qui a dépassé les 3% en séance, affichait un taux d’intérêt de 2,94%, le taux allemand de 2,31%. Mais surtout, le taux d’emprunt à dix ans de l’État britannique a atteint un nouveau plus haut depuis 2008. A 16H00 GMT, il évoluait à 4,41% après être monté un peu plus tôt à 4,64%.

La Banque d’Angleterre (BoE) persiste à maintenir pour vendredi la fin de son intervention sur le marché obligataire, malgré des informations de presse laissant entrevoir une prolongation, déclenchant une nouvelle poussée de fièvre pour les taux d’emprunt de l’État à long terme.

Ces signaux contradictoires apparents de l’institution monétaire étaient vertement critiqués par les analystes mercredi, tandis que les taux d’emprunt à 30 ans remontaient au-dessus du seuil de 5%, un niveau plus vu depuis 20 ans, signe d’une perte de confiance des investisseurs.

Les opérateurs de marché attendent les chiffres de l’inflation de septembre, publiés jeudi aux États-Unis après une nouvelle accélération de la hausse des prix de gros à 0,4% en septembre -plus qu’attendu par les analystes- signalant que la pression sur les prix ne se desserre pas, malgré un nouveau ralentissement sur un an.

Les marchés espèrent toujours un ralentissement marqué de la hausse des prix, afin que la Banque centrale américaine (Fed) allège le rythme de son resserrement monétaire. Le compte rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed doit également être publié mercredi.

LVMH et Pepsico rassurent

Le numéro un du luxe LVMH a progressé de 1,87% après avoir réalisé 19,75 milliards d’euros de ventes au troisième trimestre, ce qui lui permet de se montrer «confiant dans la poursuite de la croissance».

Dans la foulée, Hermès a gagné 1,82%, Burberry 0,29% et Richemont 1,95%.

Le géant américain des snacks et boissons Pepsico grimpait de 4,42% vers 16H10 GMT après avoir affiché un chiffre d’affaires meilleur que prévu au 3e trimestre, grâce notamment à ses hausses de prix. Il a relevé ses prévisions de croissance sur l’année.

Inquiétudes concernant les banques

Les bancaires étaient encore sous pression mercredi, avant les résultats des grands noms du secteur américain vendredi. Barclays a chuté de 3,20%, Lloyds de 5,80% à Londres. BNP Paribas a reculé de 0,98% à Paris.

L’action de la banque Credit Suisse s’est enfoncée de 5,02% après une information de presse évoquant une enquête aux États-Unis visant à déterminer si la banque a continué d’aider des clients à échapper à l’impôt après l’accord de 2014.

Du côté des devises et du pétrole

La livre remontait à 1,1090 dollar (+1,11%) vers 16H00 GMT.

L’euro reculait légèrement (-0,18%) à 0,9690 dollar.

Le bitcoin remontait de 0,52% à 19.117 dollars.

Les prix du pétrole baissaient nettement: le baril de Brent de mer de Nord pour livraison en décembre reculait de 2,56% à 91,85 dollars vers 16H10 GMT, celui de WTI américain pour livraison en novembre de 3,01% 86,66 dollars.

«Le pétrole WTI a effacé la moitié de la hausse catalysée par les premières rumeurs sur une baisse de production de l’Opep le 4 octobre puis par les annonces officielles le 5 octobre», analyse Alexandre Baradez, de IG France.

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