Les bourses mondiales étaient en légère hausse jeudi, en période de résultats d’entreprises du premier trimestre, et alors que l’anxiété concernant les taux de la banque centrale américaine et la géopolitique tend à s’atténuer.
En Europe, les marchés ont terminé dans le vert: Paris a progressé de 0,52%, Francfort de 0,38% et Londres de 0,37%. A Zurich, le SMI a cédé marginalement 0,01%.
La Bourse de New York se maintenait dans le vert après plusieurs séances décevantes, les investisseurs se tournant vers les résultats du secteur technologique, et notamment Netflix qui publiera ses résultats après la clôture.
Le Nasdaq, à dominante technologique, qui avait lâché plus de 1% la veille, se maintenait la tête hors de l’eau (+0,70%) tandis que le Dow Jones avançait de 0,46% et l’indice élargi S&P 500 de 0,37% vers 16H25 GMT.
Les marchés font face à deux incertitudes, selon Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier: d’une part sur la forte dynamique de l’économie américaine, qui risque de retarder la baisse des taux par la Réserve fédérale américaine (Fed), et d’autre part sur le contexte au Moyen-Orient.
Si on assiste à une «petite détente» sur ce dernier point, le fait que «les membres de la Fed n’ont pas encore enterré le narratif que les taux vont baisser cette année» permet aux marchés de ne pas trembler et de rester optimistes compte tenu des «bonnes nouvelles sur la croissance américaine», explique Samy Chaar.
De nouveaux indicateurs confirment la bonne forme de l’économie aux Etats-Unis: les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont stagné à 212.000 et l’activité dans la région industrielle de Philadelphie a bondi à 15,5 points en avril, quand les analystes s’attendaient à ce qu’elle stagne.
Samy Chaar rappelle toutefois que le président de la Fed John Williams a répété maintenir l’objectif de baisse des taux.
Ces dernières statistiques ont néanmoins poussé les taux d’intérêt obligataires un peu plus haut. Celui des bons du Trésor américains à dix ans s’établissait à 4,64% contre 4,58% la veille.
Sartorius dévisse
Le fournisseur de matériel pharmaceutique Sartorius a chuté de 15,41% à Francfort, après l’annonce de résultats en forte baisse.
Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 820 millions d’euros (-9,3%), en raison notamment de la «faiblesse persistante du marché chinois». Il a dégagé un bénéfice net de 37 millions d’euros (-60%).
«Les investisseurs font preuve de retenue après la surprise de taille que constituent les chiffres trimestriels de Sartorius. La saison des résultats, qui démarre lentement, semble réserver quelques surprises», commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Sa filiale Sartorius Stedim Biotech (SSB), cotée à Paris, qui fournit du matériel aux laboratoires pharmaceutiques, a perdu 15,69% après l’annonce d’une forte baisse de ses bénéfices trimestriels.
TSMC en baisse
Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC a publié un bénéfice net en hausse de 9% au premier trimestre grâce à une forte demande mondiale pour les puces. Son action cotée à New York perdait 3,68%.
Endenred anime le CAC40, pas LVMH
A Paris, Edenred a gagné 4,87%. La société de services prépayés, qui commercialise le Ticket Restaurant, a vu son chiffre d’affaires progresser de 21,4% au premier trimestre, à 685 millions d’euros, conformément à ses objectifs.
Dans le même secteur, Pluxee (ex-branche de Sodexo) a pris 3,71%.
LVMH a perdu 0,90% alors que la famille Arnault, à la tête du groupe de luxe, a élargi jeudi sa présence au conseil d’administration, avec l’entrée de deux fils de Bernard Arnault, Alexandre et Frédéric, qui rejoignent leurs aînés Delphine et Antoine après un vote de l’assemblée générale.
Le dollar en hausse
Les prix du pétrole hésitent. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin était en petite baisse (-0,31%) à 87,02 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, était stable à -0,02%, à 82,67 dollars.
L’euro perdait 0,14%, à 1,0658 dollar pour un euro.
Le bitcoin gagnait 4,13% à 63.371 dollars.