Le pétrole s’essouffle en fin de séance mais reste en hausse, aidé par le Moyen-Orient

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 1,13% pour finir à 78,29 dollars et le WTI finit sur une appréciation de 0,91% à 72,68 dollars.

Les cours du pétrole ont vu une bonne partie de leurs gains s’effacer en fin de séance, vendredi, le bond lié à la dégradation de la situation géopolitique au Moyen-Orient s’essoufflant, faute d’effet direct sur l’offre.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 1,13%, pour finir à 78,29 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février, a lui pris 0,91%, à 72,68 dollars.

Plus tôt, le Brent avait affiché jusqu’à 4,31% de hausse, à 80,75 dollars, franchissant pour la première fois de l’année le seuil de 80 dollars le baril.

Tôt vendredi, des frappes américaines et britanniques ont visé des sites militaires Houthis, en réponse à une série d’attaques menées, depuis novembre, par les rebelles yéménites contre des navires marchands en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Après ces raids, le Conseil politique suprême des Houthis a prévenu que «tous les intérêts américano-britanniques (étaient) devenus des cibles légitimes pour les forces armées yéménites».

Ces développements «augmentent les risques d’un élargissement du conflit (entre Israël et le Hamas) dans la région et d’une perturbation de l’offre de pétrole», a estimé, dans une note, Craig Erlam, d’Oanda.

D’autant que s’ajoute aux frappes sur des sites Houthis la saisie, jeudi, par les autorités iraniennes, dans le Golfe d’Oman, d’un pétrolier à l’origine d’un contentieux entre la république islamique et les Etats-Unis.

Du fait de ces événements, «les cours bénéficient d’un support, malgré la mollesse de la demande», a souligné, dans une note, Barbara Lambrecht, de Commerzbank.

Pour autant, «jusqu’à présent, nous n’avons pas vu de perturbation de l’offre» de brut, même si le temps et le coût de transport de l’or noir en provenance du Golfe et à destination de l’Europe ou de l’Amérique a sensiblement augmenté, en moyenne, a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

«Malgré les dernières nouvelles, le sentiment général reste que le risque» de problèmes d’approvisionnements significatifs «est faible», selon Craig Erlam. «Sinon, les prix auraient monté bien davantage.»

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