Le pétrole glisse à peine, des données économiques moroses compensent l’offre réduite

AWP

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Vers 11h45, le Brent affiche un recul de 0,08% à 76,89 dollars et le WTI fléchit de 0,01% à 72,52 dollars.

Les prix du pétrole s’effritaient jeudi, les données économiques moroses venant de Chine et de la zone euro compensant la réduction de l’offre venant des pays producteurs de pétrole de l’Opep+.

Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 0,08% à 76,89 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, abandonnait quelque 0,01% à 72,52 dollars.

La demande de pétrole «est et restera influencée par les performances de l’économie mondiale», qui pour l’instant restent peu encourageantes, commente Tamas Varga, analyste de PVM Energy.

La zone euro est entrée en récession technique en début d’année avec un recul du PIB durant deux trimestres consécutifs, de 0,1% entre janvier et mars, après une baisse de même ampleur d’octobre à décembre, selon des données révisées, publiées jeudi par Eurostat.

En Chine, la reprise post-Covid tant espérée après la levée des restrictions sanitaires fin 2022 tend ces dernières semaines à s’essouffler dans le premier pays importateur de brut au monde.

Les exportations du géant asiatique, historiquement un levier de croissance pour le pays, se sont contractées le mois dernier de 7,5% sur un an. L’activité manufacturière a pour sa part connu en mai un repli pour le deuxième mois consécutif.

L’offre, qui comprend les réductions de production de l’Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés), et la demande, «qui atteint des niveaux record mais qui est visiblement sujette à des révisions à la baisse en raison de vents économiques contraires, semblent avoir un impact compensatoire l’une sur l’autre», explique Tamas Varga.

«Les données économiques et les décisions en matière de taux d’intérêt auront une influence considérable sur la réflexion des investisseurs», poursuit-il.

La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) se réunissent en effet la semaine prochaine pour décider de leur politique monétaire.

A l’instar de Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, de nombreux analystes prévoient cependant un «resserrement du marché pétrolier au second semestre, à mesure que les réductions de l’Opep+ seront appliquées».

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