Le pétrole baisse, entre demande chinoise menacée et exportations iraniennes

AWP

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Vers 11h35, le Brent perdait 0,43% à 76,28 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, abandonnait aussi 0,43% à 71,47 dollars.

Les cours du pétrole débutaient lundi la semaine dans le rouge, les investisseurs se montrant toujours inquiets quant à la santé économique et donc la demande chinoise d’or noir, l’augmentation des exportations iraniennes pesant également sur les prix.

Vers 09h35 GMT (11h35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 0,43% à 76,28 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, abandonnait aussi 0,43% à 71,47 dollars.

«Les investisseurs craignant que les plans de la Chine pour soutenir l’économie ne soient pas suivis d’effets», commentent les analystes de DNB.

La semaine dernière, la banque centrale chinoise a abaissé son taux directeur à court terme, une mesure pour aider l’activité de la deuxième économie mondiale dans un contexte d’essoufflement de la reprise post-Covid.

Mais «la faiblesse des données économiques chinoises et les nouvelles hausses de taux d’intérêt des autres grandes banques centrales» continuent d’assombrir les perspectives» de la demande mondiale, résume John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Tamas Varga, analyste pour PVM Energy, rappelle également qu’en Chine, premier pays importateur de brut au monde, «le marché de l’immobilier ne s’est pas remis de l’effondrement de l’année dernière».

De nombreuses données économiques pour le mois de mai laissent aussi les investisseurs inquiets quant à la santé de l’économie du pays, et donc quant à la résilience de la demande de brut.

«Les ventes au détail et la production industrielle ont été inférieures aux prévisions», souligne M. Varga, et les exportations chinoises «se sont contractées pour la première fois depuis trois mois».

«Pour parler franchement, la reprise après la levée des restrictions sanitaires à la fin de l’année dernière n’est pas à la hauteur», assène l’analyste.

En parallèle, «l’augmentation des exportations de brut iranien continue de peser sur le prix du pétrole», affirment les analystes de DNB, avec des niveaux d’exportation et de production touchant des sommets malgré les sanctions américaines.

Les exportations de brut iranien ont atteint 1,5 million de barils par jour en mai selon les analystes, qui citent des données de Kpler, «soit le taux mensuel le plus élevé depuis 2018».

La participation au marché pétrolier de l’Iran est fortement limitée depuis 2018 et le rétablissement des sanctions économiques américaines par l’administration de Donald Trump.

«Malgré cela, les exportations ont augmenté pendant le mandat de son successeur, le président Joe Biden», affirment les analystes de DNB.

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