L’espoir de baisse de taux soutient les marchés européens

AWP

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Paris monte de 1,05%, Londres de 0,64%, Francfort de 0,95% et Milan de 0,73%. L’indice Eurostoxx 600 avance de 0,84%. A Zurich, le SMI progresse de 0,65%.

Les investisseurs misent à nouveau sur une baisse des taux directeurs des banques centrales dans les prochains mois, ce qui fait baisser les taux obligataires et bondir les Bourses, tandis que le pétrole continue de monter face aux craintes d’escalade du conflit au Moyen-Orient.

Les bourses européennes ont terminé en nette hausse, soutenue par le repli des taux d’intérêt des emprunts d’Etat. Paris est montée de 1,05%, Londres de 0,64%, Francfort de 0,95% et Milan de 0,73%. L’indice Eurostoxx 600 a avancé de 0,84%, enregistrant sa plus forte hausse journalière depuis le 14 décembre. A Zurich, le SMI a gagné 0,65%.

«Tout tourne clairement autour de l’inflation et des taux», commente Céline Weill-Alliel, gérante d’Uzes Gestion.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts des États européens reculaient nettement: le taux à 10 ans allemand passait à 2,18% contre 2,23% jeudi, celui de la France à 2,68% contre 2,73%.

Pour Céline Weill-Alliel, cette détente obligataire est à mettre sur le compte des déclarations de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, qui a estimé jeudi qu’une baisse des taux directeurs, une fois que la bataille contre l’inflation serait gagnée, était est «logique», sans se risquer à donner de date.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts des États-Unis à deux ans, l’échéance la plus sensible aux anticipations de politique monétaire, a aussi fortement reculé, tombant à 4,15%, son plus bas depuis mai 2023, contre 4,25% jeudi à la clôture.

Les prix de gros ont légèrement baissé (-0,1%) le mois dernier aux Etats-Unis, une bonne surprise qui a apporté un regain d’optimisme aux marchés au lendemain de chiffres de l’inflation moins bons que prévu.

Cet indicateur a ravivé les anticipations d’un premier abaissement des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) américaine en mars.

La baisse des taux profitait cependant peu à Wall Street, où le Nasdaq lâchait 0,16%, le S&P 500 0,14% et le Dow Jones 0,53% vers 16H50 GMT.

Les investisseurs commencent aussi à se tourner vers les résultats d’entreprises aux États-Unis et aux annonces d’entreprises avant leurs résultats en Europe.

Delta Airlines fait plonger l’aérien

L’action de la compagnie aérienne Delta Airlines chutait de 7,81% à New York après une réduction de ses prévisions de bénéfices pour 2024, malgré des résultats trimestriels plus forts que prévu au quatrième trimestre.

Dans son sillage, American Airlines plongeait de 8,02% et United Airlines de 8,55%.

Burberry prend une veste

Le groupe de luxe britannique Burberry a perdu 5,51% à Londres après une révision à la baisse de ses prévisions financières pour l’année.

«La situation a été particulièrement difficile aux États-Unis, où les ventes à périmètre constant ont baissé de 15%», note l’analyste de Bernstein Luca Solca.

A Paris, LVMH a cédé 0,34%, Kering 1,20%.

Résultats en baisse des banques américaines

Bank of America (-1,84%), JPMorgan Chase (+0,27%) et Citigroup (-1,05%) ont présenté des résultats trimestriels en repli. JPMorgan Chase a vu son bénéfice net chuter de 15% au quatrième trimestre et Citigroup a annoncé la suppression de 20’000 de postes.

Le premier gestionnaire d’actifs au monde Blackrock a, lui, publié un bénéfice net en hausse de 9% au quatrième trimestre et annoncé l’acquisition de la société d’investissement Global Infrastructure Partners (GIP), spécialisée dans les infrastructures, pour environ 12,5 milliards de dollars. Son action lâchait 0,57%.

Le baril de Brent au-dessus des 80 dollars

Les prix du pétrole progressent vers 16H45 GMT, le marché craignant une escalade au Moyen-Orient et des ruptures d’approvisionnement, à la suite des bombardements américains et britanniques contre les rebelles Houthis au Yémen.

Le marché semble interpréter ces attaques «plutôt comme une escalade avec des représailles probables de la part de l’Iran et de ses alliés», souligne Bjarne Schieldrop, analyste de Seb. «La température monte dans la région.»

Le baril de Brent de mer du Nord prenait 1,34% à 78,46 dollars, après être passé au-dessus des 80 dollars pour la première fois depuis fin décembre. Celui de WTI montait de 1,40% à 73,04 dollars.

L’euro reculait de 0,08% face au dollar, à 1,0963 dollar pour un euro.

Le bitcoin chutait de 5,40% à 43.670 dollars.

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