Les marchés européens refroidis par des indicateurs d’activité

AWP

2 minutes de lecture

Paris termine en hausse de 0,28% et signe un nouveau record en clôture à 7596,91 points. Francfort (-0,00%) et Milan (+0,05%) finissent proches de l’équilibre, tandis que Londres recule de 0,95%.

Les bourses mondiales évoluent sans entrain vendredi, leur optimisme ayant été entaché par les commentaires d’un membre de la banque centrale américaine et par des indicateurs économiques de mauvaise facture.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,28% et a signé un nouveau record en clôture à 7596,91 points, battant son précédent plus haut datant d’avril 2023. Francfort (-0,00%) et Milan (+0,05%) ont fini proches de l’équilibre, tandis que Londres a reculé de 0,95%.

A Wall Street, le Dow Jones (+0,06%) et le S&P 500 (+0,01%) étaient sans carburant, et le Nasdaq grappillait 0,42% vers 16H50 GMT.

Le responsable a assuré, sur la chaîne CNBC, que les membres du comité de politique monétaire ne parlaient pas, pour l’instant, d’abaissement de taux, contredisant le président de la Fed, Jerome Powell, qui avait dit l’inverse, mercredi.

«Si les opérateurs avaient besoin d’une excuse pour prendre quelques bénéfices, M. Williams la leur a donnée», a commenté, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com.

Les taux d’intérêt des emprunts des Etats-Unis à dix ans restaient stables par rapport à la veille vers 16H45 GMT, à 3,91%.

Du côté des données macroéconomiques, l’activité manufacturière de la région très industrialisée de New York s’est fortement dégradée en décembre, ce qui «laisse présager une faible croissance du PIB au quatrième trimestre dans un contexte de prix toujours élevés», commente Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN Amro IS.

Dans la zone euro, le recul de l’activité du secteur privé s’est encore accéléré en décembre, plombé en particulier par la France, selon l’indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global.

«Le contexte est peut-être pire que ce que certains pensaient», ajoute Charlotte de Montpellier, économiste d’ING.

Mais cette tendance n’est pas sans déplaire aux investisseurs, qui espèrent que le risque accru de récession en Europe pousse la banque centrale européenne à adoucir sa politique.

Les taux d’intérêt des emprunts européens, stables à l’ouverture, chutaient après les PMI: le taux d’intérêt de l’Etat allemand à 10 ans, l’échéance qui fait référence, tombait à 2,02%, contre 2,11% jeudi en clôture.

L’euro a aussi été touché et cédait 0,81% à 1,0904 dollar.

Jeudi, les investisseurs avaient été déçus car la présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait indiqué que le conseil des gouverneurs n’avait pas «du tout» discuté de baisses des taux, contrairement aux responsables de la Fed mercredi.

«Les marchés n’avaient peut-être pas compris que les trajectoires de taux ne seront pas les mêmes» entre la Fed et la BCE, même si l’inflation ralentit dans les deux zones économiques, car la dynamique économique est «très différente», estime Charlotte de Montpellier.

Vivendi en bataille judiciaire

Le géant français des médias Vivendi (-2,54% à Paris) s’est engagé vendredi dans une nouvelle bataille judiciaire en Italie, en déposant un recours contre la cession au fonds d’investissement américain KKR (+1,17% à New York) du réseau fixe de Telecom Italia (+2,51% à Milan).

Maersk surnage

Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé avoir ordonné vendredi à ses navires de ne plus passer par un détroit stratégique pour le commerce international en mer Rouge visé par des attaques houthies.

Son action a grimpé de 7,85% à Copenhague.

Campari boit Courvoisier

Le groupe italien de boissons Campari a annoncé jeudi avoir entamé des négociations exclusives avec le groupe américain de spiritueux Beam Suntory afin d’acquérir 100% du capital de Beam Holding France, qui détient la marque de cognac premium Courvoisier. L’entreprise a reculé de 2,77% à Milan.

Le pétrole encore en hausse

Les prix du pétrole hésitaient vers 16H45 GMT. Après une hausse de plus de 3% jeudi, le baril de Brent de mer du Nord perdait 0,09% à 76,54 dollars et celui WTI américain cédait 0,42% à 71,29 dollars.

Le bitcoin perdait 2,76% à 41’808 dollars.

A lire aussi...