Les marchés européens hauts perchés après l’inflation américaine

AWP

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Paris a battu d’un cheveu en début de séance son record absolu de points. Francfort a lui aussi amélioré son record. A la clôture, les marchés ont rendu leurs gains du début de séance, Paris finissant en baisse de 0,11%, Francfort de 0,02% et Londres de 0,03%.

Les marchés mondiaux tournent autour de l’équilibre mardi, le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis confortant l’optimisme des investisseurs qui a fait monter les actions depuis plus d’un mois, jusqu’à permettre à Paris et Francfort de battre leur record.

Paris a battu d’un cheveu en début de séance son record absolu de points. La Bourse de Francfort a elle aussi amélioré son record, comme régulièrement depuis plusieurs séances.

La plupart des indices européens évoluent au moins aux niveaux de leur sommet annuel. L’Eurostoxx 50, qui regroupe les 50 plus grosses capitalisations européennes, se rapproche de son plus haut depuis début 2007.

Les places financières ont rendu leurs gains du début de séance, et Paris a fini en baisse de 0,11%, Francfort de 0,02% et Londres de 0,03%. A Zurich, le SMI a gagné 0,19%.

En revanche, Wall Street était légèrement dans le vert: le Dow Jones gagnait 0,24%, le Nasdaq 0,25% et le S&P 500 0,13% vers 16H50 GMT.

A l’entame de la dernière réunion de la Banque centrale américaine, qui se termine mercredi, les investisseurs attendaient fébrilement la publication de l’inflation américaine.

Celle-ci a légèrement ralenti au mois de novembre aux Etats-Unis pour s’établir à 3,1% sur un an, mais le chiffre est un peu supérieur aux anticipations des analystes (+3,0%).

«L’histoire de la désinflation se poursuit» estime Florian Ielpo, responsable macro-économique de Lombard Odier, pour qui «il n’y a pas grand-chose à tirer» de cette légère surprise à la hausse.

«Tous les regards se tournent vers l’inflation de base», qui exclut les prix plus volatils de l’énergie et des matières premières «et, plus important encore, vers l’inflation des services, qui se stabilise», comme prévu, souligne-t-il.

De quoi conforter les marchés financiers dans leurs anticipations que les banques centrales vont baisser leurs taux directeurs pour les prochains mois, après les avoir fait grimper à partir de mars 2022 pour lutter contre l’inflation.

Ce changement de perspective depuis un mois a contribué à la chute des rendements obligataires, la plus importante sur un mois depuis 2008 en novembre, et au rebond spectaculaire des marchés actions.

Sur le marché obligataire vers 16H35 GMT, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’affichait à 4,21%, contre 4,23% en clôture lundi. En Europe, le taux obligataire allemand à 10 ans était à 2,22% contre 2,27% la veille.

Mauvais Oracle

Le prestataire de services informatiques Oracle était sanctionné (-11,17%) pour un chiffre d’affaires inférieur aux attentes. Si l’informatique à distance (cloud) est en croissance, les licences et l’activité équipements ont enregistré un recul par rapport à l’an dernier.

Hasbro ne s’amuse plus

Hasbro était dans la tourmente (-1,70%), après avoir indiqué, lundi après bourse, son intention de se séparer de 900 employés supplémentaires, après une première vague de 1000 suppressions de postes lancée en début d’année. Au total, le fabricant de jouets, victime d’un ralentissement de la demande et de l’expiration de certaines licences, aura réduit ses effectifs de près de 30%.

Les matières premières en baisse

Les prix du pétrole fléchissaient mardi, plombés par des données économiques chinoises faibles et des perspectives économiques mondiales moroses, quand le gaz européen poursuivait sa baisse jusqu’à un plus bas en près de trois mois.

Vers 16H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, perdait 3,37% à 73,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, baissait de 3,43% à 66,87 dollars.

Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, se repliait, évoluant à 35,03 euros le mégawattheure (MWh), son plus bas prix depuis septembre.

Sur le marché des changes, l’euro était en légère hausse face au dollar (+0,23%), à 1,0790 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 0,08%, à 41’145 dollars, après sa chute de plus de 7% lundi.

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