Les marchés européens amorphes avant l’emploi US, seule la tech profite de l’IA

AWP

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Les places du Vieux Continent terminent proches de l’équilibre, pour Paris (-0,10%), Londres (-0,02%), et Francfort (-0,16%). Milan cède 0,67%. A Zurich, le SMI fléchit de 0,30%.

Le secteur technologique se démarque et progresse jeudi, dans des marchés boursiers globalement attentistes avant la publication vendredi du rapport mensuel sur le marché de l’emploi américain.

Wall Street évoluait en ordre dispersé vers 16H50 GMT: l’indice à forte coloration technologique Nasdaq progressait de 1,23%, le S&P 500 était en hausse plus modeste (+0,72%) et le Dow Jones grappillait 0,08%.

Les bourses européennes ont connu une séance amorphe et ont terminé proches de l’équilibre, pour Paris (-0,10%), Londres (-0,02%), Francfort (-0,16%). Milan a cédé 0,67%. A Zurich, le SMI a cédé 0,30%.

Le principal point d’attention des investisseurs cette semaine est la publication, attendue vendredi, des chiffres du marché de l’emploi américain de novembre. Ces données sont scrutées par les investisseurs car elles influencent la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine.

Pour Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie marchés au sein de Natixis IM Solutions, «le rapport sur l’emploi américain est vraiment la clé de voute» de l’évolution des marchés dans les prochaines semaines.

La publication de 220’000 nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, un chiffre conforme aux attentes, n’a pas suscité de réaction notable. Plus tôt dans la semaine, deux indicateurs d’emploi aux États-Unis sont ressortis légèrement en dessous des attentes des analystes.

Les investisseurs espèrent voir des preuves d’un ralentissement de l’emploi, actuellement très tendu aux Etats-Unis, ce qui constitue un facteur inflationniste très surveillé par la banque centrale américaine.

Depuis la publication de chiffres d’inflation en baisse aux Etats-Unis, les marchés se montrent très optimistes concernant la politique monétaire et anticipent plusieurs baisses des taux directeurs de la Fed en 2024.

Une réaction exagérée, selon Mabrouk Chetouane. «La Fed n’a, actuellement, aucune raison de baisser ses taux ni d’annoncer qu’elle le fera prochainement», prévient-il.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des bons du Trésor américain à dix ans progressait à 4,12% contre 4,10% à la clôture de mercredi.

Plus tôt, en Asie, la Bourse de Tokyo a cédé 1,76%, souffrant des nouvelles spéculations sur une prochaine fin de la politique de taux d’intérêt directeurs négatifs de la Banque du Japon, qui a entraîné une forte remontée des taux d’intérêt des emprunts d’État, ainsi qu’une remontée du yen.

La monnaie nippone grimpait de 2,30% face au dollar à 144 yens pour un dollar vers 16H45 GMT, et le rendement de la dette à dix ans du Japon, il a bondi à 0,74%.

Nouvel élan de la tech

L’engouement autour de l’intelligence artificielle faisait de nouveau progresser plusieurs valeurs du secteurs technologiques à New York, comme Alphabet (+4,94%), dopé par le lancement, mercredi, de la nouvelle plateforme d’intelligence artificielle (IA) de Google, Gemini, vu comme un concurrent sérieux à OpenAI. Un analyste de JPMorgan estime qu’il s’agit d’une «innovation significative».

Le fabricant de semi-conducteurs AMD prenait 7,21%, au lendemain de la présentation de sa nouvelle puce MI300, positionnée comme un concurrent de Nvidia sur le marché de l’intelligence artificielle générative.

Amazon était également à la fête (+1,75%), de même qu’Apple (+1,14%), qui a de nouveau franchi, jeudi, le seuil symbolique des 3000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Adidas saute à reculons

Les investisseurs ont pris leurs bénéfices sur le titre de l’équipementier sportif Adidas (-2,99% à Francfort), après une interview jeudi du patron du groupe Björn Gulden, dans laquelle il s’est montré prudent sur la croissance attendue en 2024. Cela a aussi fait décrocher le concurrent Puma de 5,64%.

Le pétrole encore faible

Les prix du pétrole était stables vers 16H45 GMT, au lendemain d’une chute des cours à leurs plus bas niveaux en cinq mois. Le WTI américain évoluait sous le seuil des 70 dollars le baril (+0,04% à 69,42 dollars), et le baril de Brent restait sous les 75 dollars (-0,16% à 74,18 dollars).

L’euro montait de 0,28% par rapport au dollar, à 1,0794 dollar.

Le bitcoin reculait de 0,44% à 43.627 dollars.

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