Les marchés européens orientés à la baisse, repli du secteur technologique

AWP

2 minutes de lecture

Paris termine sur un reflux de 0,18% et Londres de 0,22%. Milan (-0,05%) et Francfort (+0,04%) finissent proches de l’équilibre. A Zurich, le SMI progresse de 0,60%.

Les marchés boursiers se sont accordé une respiration lundi, après un excellent mois de novembre, et en attendant la publication d’indicateurs économiques qui seront scrutés pour évaluer les intentions des banques centrales.

Les places boursières ont oscillé autour de leur niveau de vendredi, sans afficher de réelle tendance tout au long de la séance. Paris a finalement terminé en baisse de 0,18%, Londres de 0,22%. Milan (-0,05%) et Francfort (+0,04%) ont fini proches de l’équilibre. A Zurich, le SMI a gagné 0,60%.

Wall Street s’offrait un peu de répit, après un mois de novembre sur les chapeaux de roues. Vers 17H00 GMT, le Dow Jones cédait 0,35%, le S&P 500 0,71% et le Nasdaq 1,12%.

Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud, constate une «phase de rééquilibrage» du marché, avec de «fortes progressions d’actifs un peu délaissés» jusqu’ici et, d’un autre côté, «des prises de bénéfice sur le secteur technologique, notamment les Magnificent 7»: Apple, Alphabet, Microsoft, Amazon, Meta Platforms, Tesla et Nvidia.

A New York, les actions de ces grosses capitalisations reculaient de 1% à 3%. «Une baisse logique après avoir grimpé en moyenne de 90% depuis le début de l’année», rappelle M. Rozier.

En Europe, la tendance a aussi touché le producteur de semi-conducteur ASM qui a perdu 6,36% à Amsterdam.

En dehors du secteur technologique, «le marché acte l’anticipation de baisse des taux pour l’année prochaine», un scénario qui «devient très consensuel», commente Frédéric Rozier.

En effet, compte tenu des signes de plus en plus manifestes d’un ralentissement économique aux États-Unis et d’une décélération continue de l’inflation, les opérateurs de marchés tablent de plus en plus sur une première baisse du taux directeur de la Réserve fédérale américaine dès mars.

Ainsi ils surveilleront cette semaine «tout ce qui peut avoir une incidence sur l’anticipation de baisse des taux», et notamment le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, attendu vendredi, anticipe M. Rozier.

«Les deux prochaines semaines pourraient être déterminantes pour les marchés financiers à l’aube de 2024, avec une série de données sur les États-Unis dans les prochains jours, qui nous préparent à la réunion du 13» décembre de la Réserve fédérale américaine, prévoit Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des bons du Trésor américains à dix ans montait à 4,29% vers 17H00 GMT, contre 4,20% à la clôture de vendredi, effaçant ainsi une partie des gains enregistrés après les déclarations jugées accommodantes du président de la Fed.

Spotify: disque rayé

Le numéro un mondial des plateformes audio Spotify a annoncé lundi une nouvelle réduction de ses effectifs, d’»environ 17%», soit quelque 1.500 personnes, afin de diminuer ses coûts dans un contexte de ralentissement «spectaculaire» de la croissance économique. A New York, Spotify décollait de 8,06% vers 17H00 GMT.

L’or à un niveau record

Le prix de l’or a battu lundi son record historique, à 2.135,39 dollars l’once, les traders tablant sur une baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine au cours de la nouvelle année. Vers 17H00 GMT, il reculait de 2,25% à 2.025,62 dollars.

Les paris d’une baisse des taux ont en outre pesé sur le dollar, ce qui a rendu l’or moins cher pour les acheteurs internationaux.

Sur le marché des changes, l’euro reculait de 0,58% à 1,0821 dollar et la devise britannique de 0,64% face au billet vert, à 1,2629 dollar.

Côté cryptomonnaies, le bitcoin a dépassé lundi les 40.000 dollars, poussant jusqu’à 42.144,36 dollars, un plus haut depuis le mois d’avril 2022, stimulé par l’espoir que les Etats-Unis approuvent bientôt un nouveau placement grand public qui pourrait normaliser davantage cet actif aux yeux des investisseurs.

Vers 17H00 GMT, le bitcoin grimpait toujours de 4,76%, à 41.619 dollars.

Enfin, les prix du pétrole s’affichaient en baisse: le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, évoluait à 78,35 dollars (-0,67%) et le West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, à 73,38 dollars (-0,93%).

A lire aussi...