Gonet: l'actualité des marchés au 14 février

Jean Frédéric Nussbaumer, Gonet & Cie

3 minutes de lecture

Dow +1,11%, S&P 500 +1,14%, Nasdaq +1,48%, Russell 2000 +1,16%, SOX +1,53%, Eurostoxx +1,03%, SMI +0,71%.

La semaine débute dans le plus grand calme à Wall Street. Seulement 8,63 milliards de titres sont échangés sur le NYSE, les intervenants se retiennent à l’approche de la publication de l’indice américain des prix à la consommation (CPI), qui aura lieu cet après-midi à 14h30. La hausse du jour est difficilement explicable, on peut envisager du positionnement ante CPI, le consensus prévoit un ralentissement de l’inflation sur une base annuelle accompagné d’une progression mensuelle. Au registre des secteurs, le podium du jour de l’indice S&P500 (SPX) se compose de la technologie, de la consommation discrétionnaire et des biens de consommations de base. L’énergie marque le pas, les materials et les utilities aussi, tout comme la santé. Hier est une journée dominée par l’appétit au risque, la volatilité recule de 1%, le VIX se pose juste au-dessus de 20. Le breadth est assez impressionnant avec 90% des titres du SPX qui clôturent dans le vert, sur le NDX c’est encore mieux avec 92%. Le dollar se replie, la paire EUR/USD remonte à 1,0730, les rendements obligataires se calment, le 10 ans US revient à 3,69% et l’or se stabilise à 1859 dollars l’once. Le comportement des acteurs du marché d’hier indique assez clairement que l’envie d’aller plus  haut reste bien présente, même si modérée en surface par les performances de ce début d’année.

La configuration technique des indices se renforce un peu plus, le SPX récupère le niveau de 4'100 points tandis que le NDX termine sa journée juste au-dessus de 12'500 pts.

Le débat sur l'atterrissage en douceur ou non de l’économie américaine se poursuit. Certains stratèges restent optimistes quant aux perspectives de croissance. Wells Fargo annonce que le marché baissier est terminé et que son nouveau scénario est un décollage de la croissance après un atterrissage avorté. Des articles de presse récents soulignent que le scénario de «non-atterrissage» prend davantage de poids dans les esprits des économistes, les statistiques économiques reflétant une ré-accélération de l'économie tandis que l'inflation revient à des niveaux plus normaux (bien que toujours élevés). Toutefois, cette même dynamique de croissance pourrait également devenir un risque. Une enquête de Bank of America révèle que la principale inquiétude des investisseurs aux Etats-Unis n'est plus la récession mondiale, mais plutôt le fait qu'une économie résiliente entraînera davantage de hausses de taux et d'erreurs de politique des banques centrales. La semaine dernière, une note de Morgan Stanley met en garde contre le scénario de l'absence d'atterrissage tandis que les économistes de Barclays préviennent que la politique de la Fed a eu moins d'impact que prévu sur la demande de main-d'œuvre, prévoyant des hausses de 25 points de base jusqu'en juin, car il est peu probable que les données suggèrent une baisse de la demande de main-d'œuvre au cours des prochains mois.

Pas de nouvelles des ballons ce matin, si ce n’est Bill Ackmann, CEO du fonds Pershing Square Capital Management, qui se demande si les trois ovnis descendus n’auraient pas été fabriqués ailleurs que sur terre…

Kazuo Ueda est officiellement nommé par le gouvernement japonais au poste de directeur de la Banque du Japon, ce qui pourrait ouvrir la voie à une réduction progressive des mesures de relance monétaire. Les opérateurs obligataires tablent sur une fin des taux négatifs vers le milieu de l'année.

Joe Biden aurait décidé de nommer Lael Brainard, vice-présidente de la Fed, au poste de principale conseillère économique. Elle remplacera Brian Deese au poste de directeur du Conseil économique national. Son départ créera une ouverture à la Fed, on ne sait pas encore qui pourrait être nommé pour lui succéder au poste de vice-président.

Au menu macro-économique du jour, l'inflation américaine de janvier sera donc publiée à 14h30. Cette nuit, le Japon a annoncé que son PIB a modestement progressé de 0,2% entre le troisième trimestre et le Q4 2022, soit moins que prévu (0,5%).

Michelin: l'équipementier pneumatique publie des résultats contrastés, avec de faibles flux de trésorerie libre «structurels» de 378 millions d’euros, la hausse des coûts des matières premières l'empêchant d'atteindre ses objectifs annuels. Palantir: le titre s'envole de 16% hors séance après la publication de ses résultats trimestriels. SolarEdge: l'action perd 6% hors séance après la publication de ses résultats trimestriels. C'est Johnson & Johnson qui récupère John Reed, l'ancien président de la R&D qui a annoncé son départ de Sanofi. Liberty Global achète une participation de 5% dans Vodafone mais n'envisage pas de proposer une offre Ford investit 3,5 milliards de dollars dans la construction d'une usine de batteries dans le Michigan. Apple a quelques soucis pour doper sa production en Inde, selon le FT. Walmart va fermer trois centres technologiques, selon le Wall Street Journal. Delivery Hero lève 1 milliard d’euros avec des obligations convertibles. Les navettes autonomes d'Amazon sont pour la 1ère fois sur la voie publique. Credit Suisse avertit une partie de ses employés qu’un ancien collaborateur a copié et emporté un certain nombre de données personnelles sur eux, y compris au sujet de leur rémunération, il y a plusieurs années. Le titre ouvre en territoire légèrement positif.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent en hausse, hormis Hong Kong qui égare 0,18%. Tokyo progresse de 0,64% à la cloche, Shanghai avance de 0,28% et Séoul gagne 0,53%. Le future SPX traite à l’équilibre et l’Europe ouvre en très légère hausse. Les indices devraient rester neutres jusqu’à la publication du CPI à 14h30, stay tuned!

A lire aussi...