La direction de la Fondation a profité de la pause estivale dans la construction pour finaliser sa stratégie de diversification qu’elle avait présentée lors du dernier Conseil de Fondation en juin dernier. Celle-ci repose sur deux axes, la création d’une nouvelle offre pour s’attaquer frontalement à la rénovation énergétique du parc existant et le développement de ses activités dans le secteur du logement d’utilité publique. En saluant unanimement ces pistes de développement, le Conseil a ainsi confirmé sa volonté de renforcer son positionnement en matière de critères ESG les plus ambitieux et innovants. La société Fundim, qui gère la Fondation Equitim, a par ailleurs été accréditée par la Finma en sa qualité de gestionnaire de fortune collective.

La dimension sociale de la Fondation Equitim n’est plus à démontrer. Elle a été au cœur des réflexions il y a plus de 10 ans lors de sa création et s’est exprimée au travers de chaque projet réalisé. Aujourd’hui, ce sont 350 appartements qui ont été mis sur le marché au travers de 12 projets pour autant de communes. Naturellement présente dans le canton de Vaud par sa structure d’actionnariat, la direction n’exclut pas d’étendre son rayon d’action à d’autres cantons romands. «Nous constatons, avec une grande satisfaction, que le modèle convient particulièrement aux besoins des communes. L’outil au centre du modèle, le droit de superficie, ou DDP (droit distinct et permanent), permet aux communes de valoriser leur territoire, de mettre en œuvre leur politique du logement et d’offrir des loyers abordables à leurs habitants tout en restant propriétaires des terrains», précise Daniel Moser, Secrétaire du Conseil de Fondation d’Equitim. L’idée de proposer cette approche à d’autres acteurs des autres cantons romands s’est donc imposée tout naturellement.  

Le second axe de développement de la Fondation envisagé consiste à acquérir et gérer des biens existants et les faire monter en efficience énergétique. Angela de Wolff, qui est entrée en septembre 2022 dans le Conseil de Fondation, a été une des animatrices de la réflexion sur cette nouvelle offre de la Fondation. «Bien faire quand on part d’une page blanche, dans notre cas, un projet immobilier, c’est essentiel mais déjà largement appliqué dans le secteur de l’immobilier. Le vrai défi aujourd’hui consiste à monter en puissance et systématiser la rénovation du parc immobilier. Le rendre moins gourmand en énergie. Là, réside le véritable levier pour la décarbonation du secteur immobilier suisse». En Suisse, on estime à quelque 1,5 millions de bâtiments qui doivent être assainis et qui consomment entre 4 à 7 fois plus en comparaison à une construction neuve. En Suisse romande également, le taux d’assainissement du parc immobilier est actuellement inférieur à 1% , taux qui devrait être au minimum 3 fois supérieur pour espérer atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En se focalisant sur ce segment de marché, la Fondation Equitim souhaite accélérer le mouvement et montrer la voie. Cette offre devrait aussi intéresser certains propriétaires d’immeubles qui souhaitent confier la gestion de leur portefeuille à des experts en leur déléguant la gestion, y.c. son assainissement à moyen long terme. Ils sont assurés de garder un rendement intéressant mais sans les soucis liés à des exigences techniques et administratives de plus en plus lourdes, en particulier les nouvelles dispositions légales et énergétiques. Ce segment de développement et d’investissement est étudié dans le cadre d’une collaboration entre FIM+, créée par Vaudoise Assurances et Fundim en 2020, et de nouveaux investisseurs romands également sensibles aux actions ESG concrètes.  

Société indépendante d’asset management immobilier, Fundim SA s’est spécialisée dans les placements collectifs innovants privilégiant les investissements et les constructions durables en circuits courts et responsables. La société regroupe différents véhicules d’investissement à l’instar de Realitim, Realitim II, Realitim III, Equitim et FimPlus. Depuis juin 2023, Fundim SA s’est vue octroyer l’autorisation de la FINMA d’exercer l’activité de gestionnaire de fortune collective.