UBS revendique son meilleur résultat trimestriel depuis 2007

AWP

2 minutes de lecture

Le bénéfice net au premier trimestre s’est inscrit à 2,14 milliards de dollars, en progression de 17% sur un an et largement supérieur aux attentes. Les investisseurs apprécient.

UBS a traversé le premier trimestre sans encombre, malgré l’éclatement de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’économie. Le numéro un bancaire helvétique a dépassé les attentes et a compensé un coup de mou dans la gestion de fortune par sa performance dans la banque d’affaires.

Le géant zurichois revendique son meilleur résultat trimestriel depuis 2007, soit avant la crise financière qui avait failli emporter cet établissement d’importance systémique.

Le bénéfice net au premier trimestre s’est inscrit à 2,14 milliards de dollars (2,05 milliard de francs), en progression de 17% sur un an, selon le rapport trimestriel publié mardi. La performance est largement supérieure aux attentes, comme pour la quasi totalité des indicateurs publiés.

Les recettes ont gonflé de 7,9% à 9,36 milliards de dollars, une croissance supérieure à la progression de 3,5% des charges d’exploitation. à 6,63 milliards. Le rapport entre les dépenses et les revenus s’est fixé à 70,7%, dans la cible de 70-73% visée par la banque.

Le bénéfice avant impôts a atteint 2,73 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de près de 19%. Cet indicateur comprend la constitution de nouvelles provisions pour risque de crédit à hauteur de 18 millions de dollars.

Tout n’est cependant pas impeccable dans la copie rendue par UBS. L’importante division de gestion de fortune (GWM) a déçu les prévisions du consensus, plombée par ses charges ainsi que des provisions supplémentaires et malgré des entrées nettes d’argent génératrices de revenus de 19,4 milliards de dollars. Le résultat avant impôts de GWM a reculé de 7% à 1,31 milliard.

En revanche, les analystes louent quasi unanimement la performance signée par l’unité de banque d’affaires Investment Banking (IB), dont le résultat avant impôts a été plus que doublé (+126%) à 929 millions de dollars. Chez Vontobel, on souligne également la bonne tenue des activités liées aux marchés des capitaux, où UBS a dépassé ses rivales américaines dans les volumes émissions d’actions et d’emprunts.

Exposition à la Russie réduite

UBS rappelle qu’elle ne réalise pas de nouvelles affaires en Russie ou avec des clients domiciliés dans le pays. L’exposition de la banque aux trois clés en Russie a été réduite à 0,4 milliard de dollars à fin mars, contre 0,6 milliard trois mois auparavant. Ce montant comprend notamment des contrats de financement du négoce dans la division Personal & Corporate Banking ou encore un crédit et des dérivés pour IB, précise le géant bancaire.

Dans la gestion de fortune, 0,7% des actifs investis sont liés à des clients russes non établis en Suisse ou dans l’Espace économique européen. Les sanctions occidentales prises en réponse à l’invasion de l’Ukraine concernent notamment ces personnes, dont les dépôts ne peuvent désormais plus dépasser 100’000 euros. UBS n’est pas exposé de manière significative et directe en Ukraine et dans le Bélarus, allié du Kremlin dans le conflit.

Indicateur de rentabilité très suivi, le rendement des fonds propres de première catégorie a atteint 14,3%, dépassant l’objectif d’UBS d’environ 13%.

Pour la suite de l’exercice, UBS s’attend à ce que l’activité clientèle reste affectée par la guerre en Ukraine et son impact sur les marchés financiers. Le relèvement des taux aux Etats-Unis devrait conduire à une augmentation des revenus d’intérêts.

A la clôture, l'action UBS, l'une des rares actions dans le vert, a grignoté 0,1% à 16,26 francs, dans un SMI en baisse de 1,26%.

A lire aussi...