Les catastrophes naturelles pénalisent Baloise

AWP

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Entre janvier et fin septembre, l’assureur rhénan a dégagé un volumes d’affaires en croissance modeste de 0,2% à 6,94 milliards de francs. L'action recule.

L’assureur Baloise a fait les frais des catastrophes naturelles et autres sinistres sur les neuf premiers mois de 2023, qui pèseront sur les résultats du groupe rhénan. Malgré ces difficultés, la direction veut poursuivre ses objectifs en matière de dividende.

«En plus de l’environnement de sinistres toujours défavorable en matière de dommages dus à des événements naturels, nous avons également enregistré un nombre de sinistres majeurs nettement supérieur à la moyenne au cours de ces trois derniers mois», a indiqué l’entreprise jeudi dans un communiqué.

La Suisse a en effet subi un été de fortes chaleurs, avec des intempéries, des orages de grêle avec d’importants dégâts au Tessin et de fortes précipitations en août, a rappelé Météo Suisse sur son site internet. S’ajoutent à cela les fortes pluies de ces derniers jours, qui ont notamment provoqué la crue de l’Arve qui a atteint un débit historique à Genève.

En septembre, le directeur général Michael Müller avait déjà averti que les dégâts considérables occasionnés par une tempête à La Chaux-de-Fonds et les chutes de grêle au Tessin allaient peser sur le résultat à hauteur de plusieurs dizaines de millions de francs.

Mais la facture s’annonce bien plus lourde. Le groupe a en effet averti que «la charge de sinistre élevée résultant des dommages dus à des événements naturels et des sinistres majeurs grèvera le résultat» à hauteur de 200 millions de francs au second semestre.

Côté performance financière, le groupe rhénan a dégagé entre janvier et fin septembre un volumes d’affaires en croissance modeste de 0,2% sur un an à 6,94 milliards de francs. Corrigé des effets de changes, la hausse atteint tout de même 2,2%, a-t-il détaillé dans le document.

Investisseurs déçus

Dans les affaires non-vie, Baloise a vu ses volumes de primes croître de 3,4% - ou de 5,8% hors effet des devises - à 3,37 milliards de francs, grâce notamment aux relèvement des prix en raison de l’inflation, alors qu’ils se sont contractés de 5,2% (-4,2%) à 2,87 milliards dans le domaine vie. Ce recul est essentiellement dû au segment vie collective en Suisse.

Quant aux primes à caractère de placement, elles ont crû de 10% (+14,1%) à 702,8 millions de francs.

Ces chiffres clés sont dans l’ensemble conformes aux prévisions des analystes interrogés par l’agence AWP, sauf pour les primes à caractère de placement qui ont dépassé les attentes du marché.

Baloise a par ailleurs enregistré un taux SST (Test suisse de solvabilité) amélioré à 240% fin septembre, après 230% fin juin.

En guise de perspective, la direction a indiqué tabler sur un flux de liquidités «toujours aussi élevé», qui va permettre à l’assureur «de poursuivre sa politique attrayante en matière de dividende», confirmant ses précédentes déclarations en septembre.

La charge liée aux dégâts pourrait réduire le résultat net annuel de Baloise de 25% à 30%, ont calculé les analystes de Vontobel. L’impact des sinistres «soulève la question du niveau de couverture par la réassurance de Baloise», ont ajouté dans une note les spécialistes de la banque de gestion zurichoise.

Pour les experts de la Banque cantonale de Zurich, l’évolution des volumes de primes sur neuf mois correspond à peu près aux attentes.

L’avertissement de Baloise a également déplu aux investisseurs qui se sont défait du titre. Ce dernier baissait de 2,7% à 130,60 francs, dans un indice élargi en recul de 0,34% à 13h12.

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