La Suva va procéder à une nouvelle baisse des primes en 2024. Cette réduction est rendue possible grâce à un bon résultat technique, aux produits excédentaires du capital des dernières années et ce malgré une année 2022 difficile pour les placements et un résultat d’exploitation négatif.

Le quotient de solvabilité se monte à 151 %, a indiqué vendredi la Suva lors de la présentation de son bilan 2022 à Lucerne. En conséquence, le Conseil de la Suva a décidé de poursuivre le reversement des produits excédentaires du capital réalisés au cours des années précédentes.

Une réduction de prime est prévue en 2024 grâce à une situation financière qualifiée de «solide». Cette baisse s’appliquera aux accidents professionnels, avec une baisse des primes nettes de plus de 5 %, et non professionnels, avec une réduction d’environ 1 %. Cela correspond à un reversement de 800 millions de francs aux assurés.

Le résultat d’exploitation global a été négatif en 2022, avec une perte de 152 millions de francs (bénéfice de 331 millions en 2021). Le résultat technique de 344 millions de francs a été contrebalancé par une perte de 541 millions dans le domaine des placements.

Comme déjà annoncé en mars, la performance des placements de capitaux a été négative en 2022 (-8,1 %). Cette perte a été en partie compensée par la dissolution des provisions constituées lors des bonnes années boursières.

La Suva estime que le lancement au début de 2022 de la gestion numérique des cas a été une réussite. Les paiements d’indemnités journalières et les annonces d’accidents ou d’incapacité de travail sont «largement automatisés».

Pour rappel, la Suva a recensé en 2022 plus de 490’000 accidents contre 450’000 l’année précédente. Le niveau d’avant la pandémie a été légèrement dépassé. L’assurance a enregistré près de 290’000 accidents non professionnels, un record, notamment en raison de la météo particulièrement belle au printemps et en été. C’est 14 % de plus qu’en 2021 et 4 % de plus qu’en 2019, avant la pandémie.