Intesa Sanpaolo: bond du bénéfice net 2023 grâce aux taux d’intérêt

AWP

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Le profit annuel du numéro un bancaire italien dépasse légèrement les attentes, avec une envolée de 76,4% à 7,7 milliards d’euros.

La première banque italienne Intesa Sanpaolo a vu son bénéfice net bondir de 76,4% à 7,7 milliards d’euros (7,2 milliards de francs) en 2023, grâce aux revenus générés par les taux d’intérêt élevés.

Ce résultat, publié mardi, est légèrement supérieur au consensus des analystes de Factset qui tablaient en moyenne sur 7,6 milliards d’euros.

«C’est la meilleure année de tous les temps» pour Intesa Sanpaolo, soit depuis la fusion entre Intesa et Sanpaolo en 2007, a commenté son PDG Carlo Messina, cité dans un communiqué.

Intesa Sanpaolo a ainsi tenu son objectif de dégager un bénéfice de plus de 7,5 milliards d’euros. Pour 2024 et 2025, la banque vise un bénéfice net supérieur à 8 milliards d’euros.

A titre de comparaison, sa concurrente UniCredit a annoncé lundi avoir dégagé en 2023 un bénéfice net de 9,5 milliards d’euros, en hausse de 47,2%, bien supérieur à ses prévisions.

Au quatrième trimestre, Intesa Sanpaolo a vu son bénéfice grimper de 48,8% à 1,6 milliard d’euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui tablaient sur 1,5 milliard d’euros.

Les revenus de la banque ont augmenté de 17,2% à 25,1 milliards d’euros en 2023, conformément aux attentes des analystes.

Les recettes ont été tirées par le revenu net d’intérêts qui a grimpé de 54,2% à 14,6 milliards d’euros, dans un contexte de hausse des taux sur les marchés.

A l’inverse, les commissions nettes ont reculé de 4% à 8,5 milliards d’euros.

Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, est passé fin 2023 à 13,7%, contre 13,5% fin 2022.

Intesa Sanpaolo avait décidé en octobre de mettre de côté 2,07 milliards d’euros pour renforcer ses réserves au lieu de payer la taxe de 40% sur les «surprofits» des banques instaurée par le gouvernement Meloni.

Les banques peuvent en effet choisir entre payer le prélèvement ou augmenter leurs réserves non distribuables - réserves qui ne peuvent pas être versées sous forme de dividendes - d’un montant équivalent à deux fois et demie l’impôt.

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