Intesa Sanpaolo relève ses prévisions après un bond de son bénéfice

AWP

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Le numéro un bancaire italien a vu son résultat net s’envoler de 85,3% à 6,1 milliards d’euros sur la période janvier-septembre.

La première banque italienne Intesa Sanpaolo mise désormais sur un bénéfice net de plus de 7,5 milliards d’euros (7,2 milliards de francs) en 2023, après avoir enregistré une forte croissance sur les neuf premiers mois, grâce aux revenus générés par la hausse des taux d’intérêt.

Intesa Sanpaolo a vu son bénéfice net bondir de 85,3% à 6,1 milliards d’euros sur la période janvier-septembre, d’où la décision de relever ses objectifs annuels, selon un communiqué publié vendredi.

Auparavant, la banque avait tablé sur un bénéfice net de 7 milliards d’euros. Elle a également revu à la hausse sa prévision pour le revenu net d’intérêts qui devrait dépasser les 14 milliards d’euros, contre 13,5 milliards estimés en juillet.

Au troisième trimestre, le bénéfice net d’Intesa Sanpaolo a doublé, atteignant 1,9 milliard d’euros, un résultat supérieur au consensus des analystes de Factset, qui tablait sur 1,78 milliard d’euros.

Sa rivale UniCredit prévoit un revenu net d’intérêts «d’au moins» 13,7 milliards d’euros pour 2023, après avoir enregistré un bénéfice net en hausse de 35,9% à 2,3 milliards d’euros au troisième trimestre.

Le PDG d’UniCredit, Andrea Orcel, a cependant laissé inchangé son objectif de bénéfice net pour cette année, qui reste à «au moins» 7,25 milliards d’euros.

Les revenus d’Intesa Sanpaolo ont augmenté de 19% à 18,76 milliards d’euros sur neuf mois.

Les recettes ont été tirées par le revenu net d’intérêts qui a grimpé de 65,5% à 10,6 milliards d’euros, dans un contexte de hausse des taux sur les marchés.

A l’inverse, les commissions nettes ont reculé de 3,7% à 6,4 milliards d’euros.

Intesa Sanpaolo avait décidé fin octobre de mettre de côté 2,07 milliards d’euros pour renforcer ses réserves au lieu de payer la taxe de 40% sur les «surprofits» des banques instaurée par le gouvernement Meloni.

Les banques peuvent en effet choisir entre payer le prélèvement ou augmenter leurs réserves non distribuables - réserves qui ne peuvent pas être versées sous forme de dividendes - d’un montant équivalent à deux fois et demie l’impôt

Intesa Sanpaolo aurait dû acquitter une taxe de 828 millions d’euros, calculée sur la base du revenu net d’intérêts.

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