Deutsche Bank gonfle les primes de ses collaborateurs de 13% et quitte la Russie

AWP

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La première banque allemande a alloué une enveloppe de 2,1 milliards d’euros de prime à ses salariés, contre 1,9 milliard d’euros en 2020, qui marquait une hausse de 29%.

Deutsche Bank a de nouveau gonflé l’enveloppe des primes versées à ses équipes en 2021, de 13%, après avoir dégagé un bénéfice record en dix ans et sur fond de guerre des talents.

La première banque allemande a alloué une enveloppe de 2,1 milliards d’euros (2,15 milliards de francs) de prime à ses salariés, contre 1,9 milliard d’euros en 2020, qui marquait une hausse de 29%, selon le rapport annuel publié vendredi.

Les quelques 7’200 salariés dans la banque d’investissement ont obtenu près de la moitié du pactole, soit une moyenne supérieure à 140’000 euros par tête.

Cette division a dégagé l’an dernier un résultat imposable de 3,7 milliards d’euros, contribuant à la majeure partie du meilleur résultat du groupe obtenu lors de la décennie passée.

A l’avenir, Deutsche Bank compte recruter ses talents de manière «ciblée» et les payer «en fonction de leurs compétences», a déclaré M. Sewing jeudi en présentant les objectifs de l’institut à l’horizon 2025.

Le patron de la banque s’était inquiété en février de «la guerre de plus en plus intense pour les talents et l’évolution des salaires dans l’industrie» financière, lors de la présentation des résultats préliminaires de la banque, confirmés vendredi.

Sa propre rémunération s’est élevée en 2021 à 8,8 millions d’euros, en hausse de 18% sur un an, et dont un quart environ sera versé les années à venir.

L’an dernier, 520 salariés de l’établissement - sur près de 83.000 - ont perçu une rémunération totale d’un million d’euros ou plus, dont quatre comprise entre 9 et 11 millions d’euros.

Retrait de la Russie, en ligne avec Goldman Sachs et JPMorgan Chase
La première banque allemande, Deutsche Bank, a annoncé vendredi qu’elle se retirait de Russie, emboitant le pas à d’autres établissements financiers internationaux.
«Nous sommes en train de réduire nos activités restantes conformément aux exigences légales et réglementaires», a indiqué le groupe dans un communiqué vendredi soir, deux semaines après l’invasion de l’Ukraine déclenchée par le président russe Vladimir Poutine.
«Parallèlement, nous aidons nos clients internationaux non russes à réduire leurs activités dans le pays. Nous ne faisons plus de nouvelles affaires en Russie», ajoute Deutsche Bank.
Elle précise avoir «substantiellement réduit son engagement et sa présence en Russie depuis 2014».
La banque avait expliqué cette semaine que ses expositions directes en Russie étaient «très limitées».
Elle évaluait son exposition brute au crédit à 1,4 milliard d’euros soit environ 0,3% du portefeuille de prêts global, l’exposition nette s’élevant à 600 millions d’euros.
Le groupe allemand possède par ailleurs un important centre technologique en Russie employant 1’500 spécialistes informatiques au service de sa banque d’investissement.
«Le risque opérationnel» découlant d’une fermeture de ce centre est «bien contenu» et «ne présente aucun risque significatif» pour le fonctionnement des opérations mondiales, avait indiqué Deutsche Bank cette semaine.
Les grandes banques américaines Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont annoncé jeudi qu’elles étaient en train de se défaire de leurs activités en Russie, s’ajoutant à une longue liste de multinationales prenant leurs distances avec ce pays visé par de sévères sanctions internationales.

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