BPCE voit son bénéfice net bondir au premier trimestre

AWP

1 minute de lecture

«Ce sont des résultats financiers solides», commente le président du directoire Nicolas Namias. La performance est toutefois à relativiser puisque le premier trimestre 2023 comprenait une charge exceptionnelle.

Le groupe bancaire BPCE a annoncé jeudi un résultat net en hausse de 64% au premier trimestre, à 875 millions d’euros, une performance à relativiser puisque le premier trimestre 2023 comprenait une charge exceptionnelle, la participation au fonds de sauvetage des banques européennes.

«Ce sont des résultats financiers solides», a commenté le président du directoire Nicolas Namias auprès de l’AFP, au terme d’un trimestre marqué par une «forte dynamique commerciale à la fois dans les métiers de banque de proximité et dans les métiers mondiaux» (gestion d’actifs, banque de financement et d’investissement...).

La base de comparaison avec le premier trimestre 2023 est très favorable à BPCE puisque, l’an dernier, la banque mutualiste cotisait pour la dernière fois au Fonds de résolution unique (FRU), un dispositif européen alimenté par les banques et destiné à aider un établissement du secteur en cas de faillite.

Celui-ci est désormais arrivé à sa taille cible, couvrant au moins 1% des dépôts éligibles en Europe. Hors impact du FRU (585 millions d’euros pour BPCE l’an dernier), le résultat du groupe s’affiche en baisse de 22% au premier trimestre.

Cette baisse concerne les résultats avant impôts de presque tous les métiers (hors l’assurance et les paiements), notamment les deux réseaux de banque de détail en France, Banque populaire et Caisse d’épargne (-24% et -19%, respectivement).

La banque s’est pourtant démenée pour conquérir de nouveaux clients (17.700 de plus depuis le début de l’année) et limiter la casse sur le crédit immobilier, dont la production est très faible début 2024, avec des offres dédiées aux jeunes ou encore à la rénovation des logements.

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est élevé à près de 5,8 milliards d’euros entre janvier et mars, en léger retrait de 1%.

Le coût du risque, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, est en hausse de 17% sur un an, à 382 millions d’euros.

Cette charge est tirée par «un certain nombre de dossiers de Place» - des dossiers de taille significative concernant plusieurs banques -, a souligné M. Namias, et reflète «la dégradation économiques dans certains secteurs» comme l’immobilier et la distribution.

A lire aussi...