BPCE: bénéfice net en baisse de 28% au troisième trimestre

AWP

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Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est pour sa part élevé à près de 5,5 milliards d’euros au troisième trimestre, en baisse de 8% sur un an.

Le groupe BPCE a annoncé mercredi un résultat net en baisse de 28% au troisième trimestre, à 917 millions d’euros, pénalisé comme lors des précédents trimestres par la hausse des taux et l’obligation de mieux rémunérer les détenteurs d’un Livret A.

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est pour sa part élevé à près de 5,5 milliards d’euros au troisième trimestre, en baisse de 8% sur un an.

Tandis que le réseau Banque Populaire accuse une baisse du résultat avant impôt de 18% à 412 millions d’euros, celui du réseau Caisse d’Epargne, distributeur historique du Livret A avant sa généralisation en 2009, a baissé de 40%, à 327 millions d’euros.

C’est de loin la première banque française exposée à cette charge, devant le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel.

«Les résultats sont marqués par le contexte de taux, dont on sait qu’ils impactent particulièrement les métiers de financement de l’économie française, métiers principalement fondés sur des (crédits à) taux fixes», a déclaré auprès de l’AFP Nicolas Namias, président du directoire de BPCE.

Tendance «anticipée»

La hausse des taux menée à marche forcée ces derniers mois par la Banque centrale européenne (BCE) pour juguler l’inflation oblige les banques françaises à mieux rémunérer l’épargne réglementée déposée auprès d’elle tandis que seuls les nouveaux crédits octroyés bénéficient des taux d’intérêt plus élevés.

Cette tendance était cependant «annoncée» et «anticipée», selon M. Namias, qui s’est par ailleurs félicité de la «conquête commerciale dans (les) différents métiers», avec notamment la barre symbolique de sept millions de clients domiciliés principalement dans le réseau Caisse d’épargne.

M. Namias a également vanté «des charges à la baisse» et «le renforcement de la solidité financière du groupe» avec une hausse du ratio de fonds propres destinés à faire face en cas de coups durs.

D’un autre côté, la banque a également pu bénéficier de ce contexte de marché sur le segment «solutions et expertises financières», qui comprend notamment le crédit à la consommation, avec une hausse du bénéfice avant impôt de 20%, à 147 millions d’euros.

L’activité assurances a de son côté vu ses profits avant impôt bondir de 90% à 130 millions d’euros.

Performance «extrêmement solide»

Le pôle «Global Financial Services», l’autre division de BPCE avec «Banque de proximité et assurance», a vu son résultat avant impôt grimper de 8% sur le trimestre à 444 millions d’euros.

Au sein de ce pôle qui regroupe les activités de gestion d’actifs et celles en lien avec les grandes entreprises et institutions, c’est cette dernière qui s’en est le mieux sortie.

C’est «une performance extrêmement solide qui illustre la réussite du modèle d’affaires que l’on déploie désormais depuis quelques années», a jugé M. Namias.

Par ailleurs, le coût du risque, c’est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, est en baisse de 16% sur un an au troisième trimestre, à 302 millions d’euros.

La publication des résultats de la banque survient cependant le jour où l’association Sherpa a déposé une plainte auprès du Parquet national financier contre BPCE, BNP Paribas, Crédit Agricole et Axa, pour leur soutien financier à des entreprises qu’elles accusent, entre autres, de «déforestation illégale» au Brésil.

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