Commerzbank entame 2020 par une lourde perte

AWP

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De janvier à mars, l’établissement a fait état d’une perte nette part du groupe de 295 millions d’euros, comparé à un bénéfice de 122 millions d’euros à trimestre il y a un an.

La deuxième banque allemande Commerzbank a publié mercredi une forte perte sur le premier trimestre, des provisions pour les crédits à risque en raison de la pandémie du coronavirus et des dépréciations ayant pesé à hauteur de près de 500 millions d’euros sur les résultats.

De janvier à mars, l’établissement francfortois a fait état d’une perte nette part du groupe de 295 millions d’euros (310 millions de francs), comparé à un bénéfice de 122 millions d’euros à trimestre il y a un an. C’est pire que la perte de 71 millions d’euros attendue par les analystes interrogés par Factset.

La banque en partie détenue par l’Etat depuis la crise financière de 2008 tient son assemblée générale virtuelle mercredi, et devra expliquer aux actionnaires pourquoi elle a renoncé à verser un maigre dividende de 0,15 euro par action, au titre de l’exercice 2019 bénéficiaire, comme elle l’avait annoncé.

Au plan opérationnel, les produits d’intérêts ont progressé au premier trimestre mais une correction de plus de 300 millions d’euros sur la valeur d’actifs en portefeuille fait que le chiffre d’affaires recule au total de 14% sur un an, à 1,85 milliard d’euros.

La provision pour crédits à risque a été multipliée par quatre en un an, à 326 millions d’euros, conduisant à afficher un résultat opérationnel négatif de 277 millions d’euros.

Le groupe ne fournit pas de prévision concrète sur l’année «compte tenu de l’incertitude entourant la poursuite de la pandémie».

Si l’activité économique repart progressivement et que de nouvelles mesures de confirment n’interviennent pas, la banque escompte alors une stabilisation de ses recettes et charges par rapport à l’an dernier.

En février, la directrice financière de la banque, Bettina Orloff, avait mentionné des discussions internes en cours sur d’éventuelles «économies supplémentaires», au-delà d’un plan lancé en 2019 et visant le départ de 4.300 salariés dans le monde, ou 2.300 en net.

La presse allemande spécule depuis sur une cure d’amaigrissement significative du réseau d’agences dont le nombre passerait de 1.000 à 400 à 500 dans le pays.

Mardi, la banque a annoncé qu’elle renonçait à céder sa lucrative filiale polonaise mBank, faute d’en obtenir un prix suffisant. Cette cession devait servir à financer le plan d’économies et le virage numérique de la banque.

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