Goldman Sachs rouvre son bureau de Genève

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Vides depuis début 2016, les locaux genevois accueillent deux collaborateurs dès cette semaine. Ils seront 25 d’ici deux ans.

Stefan Bollinger, coresponsable de la gestion de fortune pour l'EMEA et en charge de la Suisse

«Engagée sur le long terme». C’est ainsi que Stefan Bollinger définit la position de la banque Goldman Sachs en Suisse. De simple bureau de représentation, Zurich passe au statut de succursale bancaire et Genève à celui d’agence.

L’équipe suisse compte actuellement une centaine de personnes réparties entre Zurich, Genève et Londres.  Le bureau de Genève accueille dès cette semaine deux collaborateurs et sera doté de cinq conseillers rapidement. D’ici deux ans, Genève pourrait compter 25 collaborateurs.

Le nouveau statut de Zurich permet de fixer le prix d’une transaction en Suisse sans devoir en référer aux centres de trading de New York, Londres ou Singapour comme par le passé. «Cela nous permet d’avoir un unique point de contact sur tous les canaux d’exécution pour un client suisse» explique Pascal Cerf, coresponsable du courtage en valeurs mobilières en Suisse. C’est grâce aux investissements consentis dans l’automation des processus que cette tenue locale du carnet d’ordre, importante pour le client, est devenue possible. Ce n’est toutefois pas le seul investissement dans l’univers suisse qui compte aussi un renforcement des équipes de crédit et de la plateforme de produits structurés ainsi que des stratégies smart beta.

Partenariats de long terme

Selon Stefan Bollinger, ce repositionnement est redevable à «des partenariats de long terme» conclus avec des institutions suisses (dont l’identité n’est évidemment pas divulguée) qui ont recours de manière croissante aux services d’exécution de la banque américaine pour des raisons «de coût et de fiabilité». En conséquence, les activités en Suisse se sont révélées plus performantes que celles d’autres parties du groupe. En Europe, l’investissement sur les activités suisses se place en seconde position, après celui consenti pour gérer la problématique du Brexit. La Suisse est donc une priorité dans la stratégie européenne du groupe. A noter aussi : si Goldman Sachs n’entend pas abandonner la place londonienne pour le moment, «la mobilité de son personnel» lui permettrait de recentrer ses bases européennes si le besoin s’en faisait sentir.

Auparavant centrée sur la gestion privée, l’équipe romande offrira désormais une gamme complète des activités de l’établissement : gestion de fortune, gestion d’actifs, courtage en valeurs mobilières et banque d’investissement. Des experts de toute nature et en provenance de toutes les parties du monde y feront dorénavant des apparitions régulières.  

L’objectif est naturellement d’élargir la clientèle, constituée largement de fonds de pension, de banques privées et de hedge funds pour la partie institutionnelle et de clients fortunés pour la partie privée. En ce qui concerne ces derniers, les actifs gérés doivent se monter à plus de 10 millions de dollars (soit environ 20'000 familles servies par la banque au niveau mondial).

Globalement, Goldman Sachs gère 1500 milliards de dollars dont deux tiers en asset management et un tiers en gestion de fortune.

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