Le dollar perd de nouveau du terrain, plombé par les incertitudes économiques

AWP/AFP

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Vers 21h, le billet vert lâche 0,48% face à la monnaie unique, à 1,1664 dollar pour un euro, et perd 0,38% face à la devise britannique, à 1,3668 dollar.

Le dollar recule encore mercredi, miné par les incertitudes entourant l’économie américaine et dans un contexte de trêve entre l’Iran et Israël.

«Le dollar est encore faible», résume auprès de l’AFP Shaun Osborne, de Scotiabank.

Vers 19H00 GMT, le billet vert lâchait 0,48% face à la monnaie unique, à 1,1664 dollar pour un euro, et perdait 0,38% face à la devise britannique, à 1,3668 dollar.

Comme attendu par les analystes, l’audition du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell devant la Commission bancaire du Sénat mercredi n’a pas changé la donne pour le «buck», l’un des surnoms de la monnaie américaine.

M. Powell a dit qu’il ne s’attendait pas à ce que les Etats-Unis se dirigent vers un scénario combinant une croissance atone et une forte inflation, assurant toutefois que l’institution en «surveillait» les risques.

«Il est resté sur sa position, à savoir que la Fed n’est pas vraiment en mesure de réduire les taux d’intérêt pour le moment», note M. Osborne, et ce malgré la frustration de Donald Trump.

M. Powell a également rappelé qu’il était «difficile» de prédire dans quelle mesure les nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump, et dont l’impact économique est redouté par les observateurs, pourraient faire grimper les prix.

«Il n’y a pas vraiment de précédent moderne», s’est-il justifié.

Les cambistes attendent désormais la publication vendredi de l’indice d’inflation PCE, jauge privilégiée par la Réserve fédérale.

«Ces derniers temps, les données économiques américaines n’ont eu de cesse de décevoir» le marché, commente M. Osborne.

«En revanche, nous avons observé en Europe une surperformance assez constante des données par rapport au consensus du marché», ajoute-t-il. «Ce contraste» contribue «à soutenir l’euro et à faire baisser le dollar», résume l’analyste.

En outre, avec la diminution des craintes sur l’approvisionnement en pétrole et le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël imposé par Donald Trump mardi, «la prime de risque géopolitique s’est largement dissipée pour le dollar», considéré comme une valeur refuge, note Stephen Innes, de SPI AM.

Le président américain a affirmé mercredi en marge du sommet de l’Otan à La Haye que cette trêve «se passe très bien».

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