BlackRock, le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, a fait état vendredi de «l’incertitude et de l’anxiété» de ses clients sur l’avenir de l’économie, alors que la guerre commerciale mondiale fait rage.
«L’incertitude et l’anxiété sur l’avenir des marchés et sur l’économie sont les principaux sujets de conversation de nos clients», a commenté Larry Fink, le PDG de BlackRock, cité dans un communiqué à l’occasion de la publication des résultats trimestriels du groupe.
«Nous avons déjà connu des périodes comme celles-ci, lorsqu’il y a eu d’importants changements structurels au niveau des politiques et des marchés, comme la crise financière, le Covid et la flambée de l’inflation en 2022», a-t-il ajouté, alors que la guerre commerciale initiée par le président américain Donald Trump fait trembler les marchés financiers.
«Nous sommes toujours restés en contact avec nos clients, et BlackRock a enregistré certains des plus grands bonds de croissance qui ont suivi», a fait valoir Larry Fink.
Les tensions commerciales ont connu une nouvelle escalade vendredi, la Chine ayant annoncé qu’elle allait porter ses surtaxes douanières sur les produits américains à 125%, en réponse aux 145% de droits de douane imposés par Washington à Pékin. Le dollar a touché un plus bas face à l’euro en plus de trois ans vendredi.
Dans ce contexte, BlackRock a publié un chiffre d’affaires entre janvier et fin mars de 5,3 milliards de dollars (+12% sur un an), conforme aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg.
Sur cette période, le bénéfice net est en recul de 4% à 1,5 milliard de dollars, un repli lié notamment à des amortissements d’actifs.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - référence pour les marchés -, le bénéfice par action ressort en hausse de 15% sur un an à 11,3 dollars.
Au 31 mars, le niveau des actifs sous gestion atteignait 11,56 milliards de dollars, une hausse de 11% sur un an.