JPMorgan Chase dépasse les attentes au premier trimestre

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La plus grande banque américaine en termes d’actifs a réalisé un chiffre d’affaires de 45,31 milliards de dollars (+8%) et un bénéfice net de 14,64 milliards (+9%). Les analystes tablaient respectivement sur 43,99 milliards et 13,15 milliards.

La banque américaine JPMorgan Chase a publié vendredi des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, son patron Jamie Dimon mettant en garde contre les «turbulences considérables» que l’économie doit affronter.

Sur les trois premiers mois de l’année, la plus grande banque américaine en terme d’actifs a réalisé un chiffre d’affaires de 45,31 milliards de dollars (+8%) et un bénéfice net de 14,64 milliards (+9%).

Le consensus des analystes de FactSet tablait respectivement sur 43,99 milliards et 13,15 milliards.

Rapporté par action, le résultat net ressort à 5,07 dollars, contre 4,44 dollars un an plus tôt et un consensus de 4,63 dollars.

«L’économie fait face à des turbulences considérables (y compris géopolitiques), avec une possibilité d’éléments positifs comme une réforme fiscale et une dérégulation, et une possibilité d’éléments négatifs comme les tarifs douaniers et des +guerres commerciales+», a relevé M. Dimon, cité dans un communiqué.

Il a également cité une «inflation résistante, des déficits budgétaires élevés et, toujours, des prix assez élevés pour les actifs et une volatilité».

«Comme toujours, nous espérons le meilleur, mais nous préparons le groupe pour un large éventail de scenarii», a-t-il poursuivi.

Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action JPMorgan progressait de 2,81%. Elle avait fermé la séance de jeudi en chute de 3,09%.

Les revenus nets d’intérêts (NII), hors activités de marchés, se sont repliés de 2% sur le trimestre du fait de l’abaissement des taux directeurs par la banque centrale américaine (Fed), d’une pression sur les marges sur les dépôts et de dépôts inférieurs dans la banque de détail.

Les revenus nets d’intérêts sont la différence entre les intérêts perçus sur les opérations des clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers.

En revanche, les commissions dans la banque d’investissement ont progressé de 12% «même si les clients se montrent plus prudents face à une volatilité croissante des marchés causée par les tensions géopolitiques et commerciales», a expliqué M. Dimon.

Les activités de marché ont connu un trimestre «exceptionnellement fort» grâce, en particulier, au segment des actions.

Les actifs sous gestion ont atteint 4'100 milliards de dollars, soit une hausse de 15%, bénéficiant de l’élan des marchés. Le flux net a été de 60 milliards de dollars sur le trimestre.

La banque a racheté pour sept milliards de dollars de ses propres actions entre janvier et mars et décidé d’augmenter le dividende de 12%, profitant «de la production de résultats solides et de niveaux de capitaux élevés».

«Ceci étant dit, nous continuons de penser qu’il est prudent de conserver des capitaux excédentaires et des liquidités d’ampleur dans cet environnement», a préconisé M. Dimon.

Les provisions pour créances douteuses ont bondi à 3,30 milliards de dollars, contre 1,88 milliard un an plus tôt.

La banque a attribué une partie de cette hausse de 75% aux cartes de crédit, dans un contexte macroéconomique difficile.

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