Droits de douane: le CEO de JPMorgan craint un rebond d’inflation

AWP/AFP

1 minute de lecture

Jamie Dimon estime également qu’il n’est pas certain à ce stade que les droits de douane provoqueront une récession, mais qu’ils ralentiront la croissance.

Les vastes droits de douane décidés par le président Donald Trump vont «probablement augmenter l’inflation» et «ralentir la croissance» aux Etats-Unis, a averti lundi le patron de la banque américaine JPMorgan Chase, dans sa lettre annuelle aux actionnaires.

«Les récents tarifs douaniers vont probablement augmenter l’inflation», a jugé Jamie Dimon, qui est considéré comme l’un des plus puissants dirigeants au monde.

«Il n’est pas certain à ce stade que les droits de douane provoqueront une récession, mais ils ralentiront la croissance», a-t-il poursuivi.

Donald Trump a lancé la semaine dernière une charge commerciale massive, sans équivalent depuis les années 1930, sous la forme de droits de douane très lourds à l’échelle mondiale, en particulier contre l’Asie et l’Union européenne.

«De nombreuses incertitudes entourent la nouvelle politique tarifaire», a observé M. Dimon, dressant une liste de mesures de rétorsion que les partenaires commerciaux des Etats-Unis pourraient prendre, et évoquant les conséquences sur la confiance des investisseurs et sur les cours du dollar.

«Plus vite ces questions seront résolues, mieux ce sera car certains effets négatifs s’accumulent avec le temps et ils seront difficiles à inverser», a prévenu le patron de la plus grande banque américaine en termes d’actifs.

«Ces forces importantes et, en quelque sorte, inédites, nous contraignent à rester très prudents», a affirmé M. Dimon.

«JPMorgan Chase (...) jouera son rôle pour assurer que l’économie mondiale est saine et sécurisée, mais (la banque) n’est pas immunisée contre les effets de ces événements», a-t-il relevé, ajoutant que la banque comptait lutter contre «la complaisance, l’arrogance et la bureaucratie».

Selon lui, l’un des éléments «absolument fondamentaux pour la réussite à long terme» de son établissement est que «la santé à long terme des Etats-Unis, au niveau national, et l’avenir du monde libre et démocratique restent solides».

«Malgré un environnement troublant, l’économie américaine - au moins jusqu’à récemment - a continué d’être résiliente, avec des consommateurs continuant de dépenser (cependant avec quelques faiblesses récentes) et des entreprises toujours saines», a-t-il noté.

A lire aussi...