L’Association Suisse des Produits Structurés (ASPS) devrait annoncer dans quelques jours la finalisation du projet de benchmarking visant à améliorer la transparence du marché. «Le Benchmarking Project, qui soutenu par les membres buy-side de l’ASPS, propose la création d’un cadre de référence, afin de faciliter le positionnement d’un produit et pouvoir montrer la valeur qui peut être ajoutée à un portefeuille», explique Irène Brunner, membre du conseil d’administration de l’ASPS et responsable des ventes et du marketing des solutions négociées en bourse en Suisse chez BNP Paribas.
«Ce benchmark, conçu en partenariat avec le fournisseur d’indices Solactive, se focalisera sur les BRC Worst-Of et simulera la façon dont un tel investissement aurait performé s’il avait été inclus dans un portefeuille», poursuit Irène Brunner, dans un podcast récemment publié par l’ASPS. Pour qui, contrairement à de nombreux benchmark, celui-ci offrira «une vraie visibilité sur la performance et l’efficience d’une catégorie spécifique de payoff» au sein de la famille des BRC. «C’est un début. Par la suite, d’autres benchmarks peuvent voir le jour couvrant d’autres produits.»
«C’est avant tout un projet pédagogique visant à offrir aux investisseurs les moyens de de s’éduquer»
Irène Brunner attire également l’attention sur la compétition de trading gratuite baptisée Traders Cup. «C’est avant tout un projet pédagogique visant à offrir aux investisseurs les moyens de de s’éduquer en se familiarisant avec la réalité du négoce de produits structurés», souligne Irène Brunner. Le jeu se déclinera sous deux formes dans un premier temps. A savoir un jeu portant sur les produits d’investissement, l’autre sur les produits à levier. Et chaque jeu sera assisté par des webinaires et des quiz.
Enfin, commentant les statistiques du négoce de produits structurés en Suisse, Irène Brunner estime que l’année 2025 pourrait être à l’image de la fin d’année 2024 en termes de demande de produits structurés. Dans un environnement caractérisé par la volatilité, les produits à levier ont connu une croissance significative (+8%) l’an dernier.
Enfin, l’on remarque également une progression notable des produits cotés, reflétant probablement, estime Irène Brunner, «les baisses de commissions et la facilité accrue de cotation des produits à levier» par les plateformes d’échanges en Suisse. «Je pense que les investisseurs cherchent à se positionner du bon côté des marchés actions, entre le marché américain, le marché européen et le marché asiatique. Ils s’intéressent à l’univers des actifs cryptographiques. Pour ces raisons, la demande de produits structurés devrait elle aussi refléter ces adaptations.»