Industrie de la gestion de patrimoine 2025: les gestionnaires suisses misent sur l’intelligence artificielle

Communiqué, Natixis Investment Managers

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«En renforçant les connaissances des investisseurs, nous leur permettons de prendre des décisions éclairées et de saisir pleinement les opportunités offertes par ces placements», explique Sophie Courmont.
  • Intelligence artificielle: En Suisse, 80% des gestionnaires de patrimoine estiment que l’IA représente un levier majeur pour stimuler la rentabilité sur la prochaine décennie et 66,7% d’entre eux ont déjà intégré des outils d’IA dans leurs processus, contre 69% en France et 62% aux États-Unis.
  • Actifs privés: Ces actifs représentent actuellement 39,1% des portefeuilles en Suisse, un niveau légèrement inférieur à la moyenne mondiale de 41,6%.
  • Investissement responsable: 65,6% des gestionnaires suisses prévoient de renforcer leurs investissements durables, une proportion nettement supérieure à la moyenne mondiale de 45%.

Au cours des cinq dernières années, l’industrie de la gestion de patrimoine a connu une expansion substantielle, avec une augmentation de 20% des actifs sous gestion (AUM) à l’échelle mondiale. En Suisse, les encours sous gestion ont atteint 327,6 milliards CHF avec une croissance projetée de 11% d’ici 2025. Cette progression s'inscrit dans une dynamique européenne plus large (hausse attendue de 11,2%) et précède la croissance attendue en France (8,4%). Cependant, les gestionnaires doivent faire face à de nombreux défis, notamment les tensions géopolitiques, l’instabilité économique et l’évolution technologique rapide.

L’enquête mondiale 2025 de Natixis Investment Managers sur l'industrie de la gestion de patrimoine, s’appuie sur les réponses de 520 professionnels de l’investissement, couvrant la gestion de patrimoine et les plateformes d’investissement dans 20 pays.

L’intelligence artificielle, moteur de croissance

En Suisse, 80% des gestionnaires de patrimoine considèrent l’IA comme un levier clé pour la rentabilité future. Par ailleurs, 64% ont déjà intégré des outils d’IA dans leurs processus d’investissement, contre 69% en France et 62% aux États-Unis. L’IA est particulièrement exploitée pour détecter des opportunités et affiner les décisions d’investissement.

Au-delà des stratégies d’investissement, l’IA redéfinit également les services proposés: 77% des gestionnaires prévoient d’élargir leur gamme grâce à elle. Toutefois, cette adoption rapide suscite des craintes: 52% des professionnels redoutent l’impact croissant des plateformes de «robot-conseillers».

Les actifs privés, un levier clé

La diversification des portefeuilles gagne en importance, avec une attention croissante portée aux actifs privés. En Suisse, ces actifs constituent actuellement 39,1% des portefeuilles, un pourcentage proche de la moyenne mondiale de 41,6%.

L’un des principaux défis réside dans la sensibilisation des clients concernant la liquidité des actifs privés. En effet, 42% des gestionnaires estiment que la méconnaissance constitue un frein à leur intégration dans les portefeuilles. Malgré ces défis, les gestionnaires suisses restent optimistes: 92% prévoient d’augmenter ou de maintenir leur offre en crédit privé et 91% envisagent de renforcer leurs investissements en capital-investissement.

Sophie Courmont, Directeur général, Responsable de la Suisse romande et d'Israël chez Natixis Investment Managers a déclaré: «En Suisse, où les actifs privés représentent une part relativement significative des portefeuilles, il est crucial d’aider les investisseurs finaux à mieux comprendre les caractéristiques et les enjeux de cette classe d’actifs. En renforçant leurs connaissances, nous leur permettons de prendre des décisions éclairées et de saisir pleinement les opportunités offertes par ces placements.»

Investissement responsable en hausse

L’investissement responsable s’impose de plus en plus comme un axe prioritaire. En Suisse, 65,6% des gestionnaires de patrimoine prévoient d’accroître leur offre en investissements durables, une proportion nettement supérieure à la moyenne mondiale de 45%. Actuellement, 57% des gestionnaires suisses ont déjà mis en place des stratégies d’intégration ESG, tandis que 36% privilégient les stratégies d’investissement à impact.

Des incertitudes économiques persistantes

Les gestionnaires de patrimoine doivent composer avec un climat économique et géopolitique particulièrement volatil. En 2025, les principales préoccupations identifiées sont:

  • Nouveaux conflits géopolitiques (38%)
  • Inflation persistante (37%)
  • Intensification des tensions existantes (34%)
  • Relations États-Unis-Chine (34%)
  • Risque d’éclatement d’une bulle technologique (27%)

Les perspectives économiques restent contrastées: 50% des professionnels anticipent un atterrissage en douceur pour leur région. Cette prévision monte à 68% en Asie, 58% aux États-Unis, mais descend à 46% en Europe et 37% au Royaume-Uni. Enfin, 61% des gestionnaires européens redoutent le spectre de la stagflation.

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