La banque d’affaires Rothschild & Co a relevé la tête l’an dernier dans un secteur d’activité toujours mouvementé: son bénéfice net a augmenté de 60% sur un an, à 440 millions d’euros (420,8 millions de francs), selon son rapport annuel publié vendredi.

«L’année qui vient de s’écouler s’est certes révélée instable, marquée par la volatilité des marchés financiers et un environnement géopolitique fragile», a commenté le président exécutif Alexandre de Rothschild, cité sur le site internet du groupe.

«Malgré ces conditions défavorables, Rothschild & Co est resté fidèle à ses valeurs» et a réalisé «des résultats solides», a-t-il continué.

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires pour le secteur, s’est élevé à 2,9 milliards d’euros (+14% sur un an).

La société spécialiste entre autres des fusions et acquisitions a conseillé l’an dernier 662 opérations, représentant une valeur totale de 488 milliards de dollars.

Elle est également présente dans la banque privée, réservée à une clientèle fortunée, la gestion d’actifs, le capital investissement et la dette privée.

Le résultat de 2024 est en forte progression par rapport aux 275 millions d’euros engrangés en 2023, dans un marché des fusions et acquisitions alors sinistré, mais n’égale pas les très bons millésimes 2021 et 2022.

L’année 2025 «s’annonce aussi imprévisible que 2024, mais tout aussi prometteuse et stimulante», a estimé le président exécutif.

L’activité de conseil est par essence volatile, avec des périodes plus ou moins porteuses pour les fusions-acquisitions.

Comme en 2023, Rothschild & Co s’en est mieux sorti l’an dernier que son concurrent franco-américain Lazard, qui a publié le 30 janvier un bénéfice net de 280 millions de dollars pour 2024.

La banque d’affaires, retirée de la cote en octobre 2023, se présente comme l’un des premiers et plus anciens groupes indépendants de services financiers au monde. Basée à Paris, elle compte 4.600 salariés, présents dans 49 pays.

Rothschild & Co totalise 124 milliards d’euros sous gestion au titre de son activité de banque privée et de gestion d’actifs, et 28 milliards d’euros au titre de ses fonds spécialisés dans le capital investissement et la dette privée.