La Banque nationale suisse (BNS) relève quelque peu sa projection d’inflation conditionnelle pour l’année en cours, à 0,4%, contre 0,3% précédemment, maintenant celle pour 2026 à 0,8% et tablant sur une stabilisation par la suite. Le maigre renchérissement observé est pour l’essentiel alimenté par le secteur des services indigènes.
Ces estimations reposent sur l’hypothèse d’un taux directeur maintenu à 0,25% et auraient été plus basses encore, n’eut le garant de la stabilité des prix point raboté ce jour ledit taux de 25 points de base à ce niveau, indique un compte-rendu diffusé jeudi.
Si la pression inflationniste demeure relativement élevée dans de nombreuses économies, elle s’avère néanmoins moins marquée qu’il y a quelque trimestres encore.
La prévision de croissance est reconduite entre 1,0% et 1,5%. La fourchette de progression pour le produit intérieur brut (PIB) reste fixée entre 1,0% et 1,5% pour 2025. La première estimation pour 2026 fait état d’une croissance autour de 1,5%, indique l’institut d’émission à l’issue de son examen trimestriel de la situation économique et monétaire.
Le scénario repose sur un essor modéré de la conjoncture mondiale. Les banquiers centraux notent au passage que les perspectives économiques pour la Suisse comme pour le reste du monde sont devenues nettement plus incertaines. Ils citent au chapitre des risques l’éventualité d’une multiplication des barrières commerciales et au chapitre des opportunités une politique budgétaire plus expansionniste sur le Vieux continent.