Affrontant un environnement économique exigeant, SFS a vu ses résultats se détériorer sur tous les fronts l’an dernier. Subissant un repli de ses ventes, le spécialiste st-gallois des systèmes de fixation métalliques a vu son bénéfice net chuter de près de 10% à 242,7 millions de francs. Le dividende proposé aux actionnaires est maintenu à 2,50 francs par action.
Le résultat d’exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) s’est lui aussi contracté, passant d’une année sur l’autre de 358,6 à 350,2 millions de francs, indique vendredi l’entreprise établie à Heerbrugg. La marge correspondante s’est établie à 11,6%, contre 11,7% en 2023. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a fléchi à 479,8 millions, contre 486 millions douze moins auparavant, la marge afférente demeurant quant à elle stable à 15,8%.
Dévoilé fin janvier, le chiffre d’affaires s’est lui inscrit à 3,04 milliards de francs, se tassant de 1,7%. Les effets de change ont entamé les revenus à hauteur de 1,9%. Ces fluctuations négatives se sont révélées plus fortes au premier semestre (-2,4%) qu’au second (-1,4%). La croissance organique est restée constante toute l’année à 0,1%.
La division Engineered Components (EC) a réalisé des ventes de 1,12 milliard de francs, en progression de 1,6%. Les revenus de Fastening Systems (FS) se sont contractés de 4,9% à 480,6 millions, tandis que Distribution & Logistics a généré un chiffre d’affaires de 1,44 milliard (-3,0%). La demande s’est révélée plus stable pour EC tout au long de l’année, alors que FS n’a connu une amélioration qu’au quatrième trimestre.
SFS rappelle avoir évolué dans un environnement économique difficile se caractérisant par un développement commercial inégal et des déstockages permanents sur certains marchés finaux. L’évolution des affaires s’est révélée moins forte qu’attendu en 2e partie d’année, reflet des tensions géopolitiques et des incertitudes pesant sur la conjoncture.
Stabilité attendue de la marge Ebit
Le groupe estime néanmoins avoir remplir l’essentiel des objectifs fixés et le conseil d’administration entend proposer lors de la prochaine assemblée générale ordinaire du 30 avril prochain un dividende inchangé de 2,50 francs par action.
Evoquant l’exercice en cours, SFS observe la persistance de grandes incertitudes. Dans cet environnement marqué du sceau de la volatilité, SFS table pour l’ensemble de 2025 sur une marge Ebit à peu près équivalente à celle dégagée l’an dernier. Le groupe de Suisse orientale a en outre confirmé son objectif de croissance à moyen terme des ventes de 3 à 6% hors effets de change.
Alors que le chiffre d’affaires de SFS s’était déjà révélé inférieur aux attentes des analystes, ces derniers jugé le repli du bénéfice net conséquent, déplorant de plus l’absence de toute prévision en matière de revenus pour 2025. Les investisseurs ont eux sanctionné la performance, le titre SFS dégringolant vers 11h30 à la Bourse suisse de près de 6% à 113,20 francs, alors que l’indice élargi SPI se délestait en parallèle de 0,45%.