SFS voit son bénéfice stagner en 2023, dividende stable

AWP

1 minute de lecture

Le bénéfice net a égaré 0,8% à 268,5 millions de francs. Lors de l’assemblée générale du 24 avril, les actionnaires se verront proposer un dividende maintenu à 2,50 francs par nominative.

La rentabilité de l’industriel saint-gallois SFS a pâti l’année dernière d’une utilisation irrégulière des capacités après la consolidation de l’entreprise allemande d’outillage Hoffmann. L’inflation a augmenté les coûts et le franc fort a pesé. Le résultat net est stable, tout comme le dividende proposé.

Le bénéfice net a égaré 0,8% à 268,5 millions de francs, indique jeudi le producteur de dispositifs de fixation métalliques. Lors de l’assemblée générale du 24 avril, les actionnaires se verront proposer un dividende maintenu à 2,50 francs par nominative. Ils devront également se prononcer sur la candidature de Tanja Birner, qui brigue un siège au conseil d’administration.

Le résultat opérationnel avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) a bondi de 8,5% à 486,0 millions de francs, alors que l’excédent d’exploitation (Ebit) a atteint 358,6 millions, soit une augmentation de 8,6%. La marge Ebit a néanmoins reculé de 0,4 point de pourcentage à 11,7%.

La performance de SFS a globalement manqué les prévisions du consensus AWP, qui s’attendait en moyenne à un Ebitda de 493,7 millions de francs, un Ebit de 370,9 millions pour une marge afférente de 12%, un bénéfice net de 268,3 millions et un dividende relevé à 2,79 francs par action.

Stabilité attendue pour la marge opérationnelle

La division Distribution & Logistics a véritablement porté la rentabilité opérationnelle de SFS en 2023, en témoigne un Ebit gonflé de plus de 60% de 164,0 millions de francs et dont la marge a grappillé 1,5 point de pourcentage à 11,1%. Engineered Components a vu son excédent d’exploitation reculer de 29% à 104,2 millions (marge 10,5%, -3,6 points) et Fastening Systems a subi un repli d’un cinquième de son Ebit à 93,1%. Pour cette activité, la marge s’est contractée de 2,8 points à 14,9%.

L’entreprise basée à Heerbrugg avait déjà dévoilé le 19 janvier son chiffre d’affaires annuel. Les ventes ont bondi de 12,6% à 3,09 milliards de francs, une forte hausse imputable à l’acquisition de Hoffmann, finalisée en mai 2022. La croissance organique a atteint 2,1%, contre 9,1% un an plus tôt. Le franc fort a pesé à hauteur de 4,0%.

Pour 2024, la direction table sur une marge d’exploitation Ebit au même niveau que celle de l’année dernière.

L’amélioration de la rentabilité opérationnelle est imputable à l’activité Distribution & Logistics, mais SFS a déçu les attentes en raison de la pression sur les marges subie par les entités Engineered Components et Fastening Systems, note Bernd Pomrehn de Vontobel, qui confirme sa recommandation «hold».

Chez UBS, on parle de «marges muettes» et de perspectives incertaines, tout en conservant une approche neutre sur le titre, tout comme la Banque cantonale de Zurich, qui pointe du doigt - entre autres - un effet de déstockage qui affecté les résultats à hauteur de 14,8 millions de francs.

A 9h15, l’action SFS dévissait de 6,7% à francs à 106,40 francs, dans un marché élargi stable (-0,03%).

A lire aussi...