Axpo prolonge la vie de la plus vieille centrale nucléaire du monde

AWP

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L’énergéticien argovien a décidé d’allonger jusqu’en 2033 la durée d’exploitation de la centrale nucléaire de Beznau, en Argovie.

Axpo maintient l’accent sur le nucléaire. L’énergéticien argovien a décidé en accord avec l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire de poursuivre jusqu’en 2033 l’exploitation de sa centrale nucléaire de Beznau, en Argovie. Il n’existe en Suisse pas de limitation à la durée de vie des centrales, l’unique critère pour une mise hors service étant leur sécurité.

La firme de Baden injectera pour ce faire 350 millions de francs dans la plus ancienne infrastructure de ce type encore en activité sur la planète. L’équipement et la modernisation des deux réacteurs, propriété exclusive d’Axpo, ont déjà nécessité quelque 2,5 milliards de francs depuis leur mise en service, en 1969 et 1972 respectivement.

Le bloc 2 doit être mis en veille à partir de 2032 et le bloc 1 dès 2033, au terme de 64 ans d’opération. Les deux réacteurs seront par la suite désaffectés, assure le groupe dans un communiqué diffusé jeudi. La centrale produit pour l’heure quelque 6 TWh par année, représentant la consommation moyenne de 1,3 million de ménages.

Conjointement avec sa filiale BKW et ses homologues AEW, Alpiq, ainsi que BKW, Axpo prévoit en outre de débourser encore un milliard de francs additionnels dans la maintenance et la modernisation de la centrale de Leibstadt, en Argovie toujours, en plus du milliard et demi déjà concédé depuis son raccordement au réseau en 1984.

Mise en service en 1979, la centrale soleuroise de Gösgen, dans laquelle Axpo détient plus ou moins directement 37,5%, a nécessité 2,0 milliards de francs d’investissements depuis son inauguration en 1979.

Le Conseil fédéral a ravivé fin août le débat sur l’énergie nucléaire, revenant sur la décision populaire exprimée en 2017 de tourner progressivement le dos à l’atome et d’interdire la construction de nouvelles centrales. Albert Rösti, à la tête du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) avait dans la foulée formulé l’éventualité de l’érection d’une nouvelle centrale sur le site de celle en voie de désaffectation de Mühleberg.

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