Klingelnberg bascule dans le rouge au premier semestre, objectifs confirmés

AWP

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Le groupe industriel améliore ses principaux indicateurs de performance malgré une conjoncture sous pression dans les principales économies mondiales. Les résultats sont toutefois décevants pour les marchés.

Le constructeur de machines pour la fabrication d’engrenages Klingelnberg a vu ses recettes s’envoler d’un cinquième au premier semestre de son exercice décalé 2024/25, clos à fin septembre. Malgré cette croissance, la rentabilité opérationnelle a chuté et le résultat net a basculé dans le rouge. La feuille de route annuelle est reconduite.

Le chiffre d’affaires a gonflé de 20% sur un an à 126,9 millions d’euros, indique jeudi l’industriel zurichois. Malgré une conjoncture sous pression dans les principales économies mondiales et les difficultés rencontrées par le secteur de l’ingénierie mécanique, Klingelnberg a amélioré ses principaux indicateurs de performance, dépassant les niveaux élevés de l’année dernière, affirme l’entreprise dans un communiqué.

La demande a cependant baissé, en témoignent des entrées de commandes à 101,2 millions d’euros, en recul de 44,1%. Le carnet d’ordres affichait une valeur de 241,7 millions (-28%) à fin septembre.

Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (Ebit) a presque été réduit à néant, atteignant 0,5 million d’euros, contre 4,7 millions il y a un an. La marge Ebit a dégringolé à 0,4% de 4,5%. L’année dernière, Klingelnberg avait bénéficié de remboursements d’assurance suite aux dégâts causés par les intempéries sur le site principal de la société à Hückeswagen, en Allemagne. Ce dernier avait été inondé.

Le «coup de fouet» de Trump

Le groupe zurichois a subi une perte nette de 1,8 million d’euros, à comparer au bénéfice de 1,1 million dégagé au premier semestre 2023/24. Habituellement, le second semestre est plus profitable que le premier, rappelle l’entreprise.

La direction confirme ses objectifs annuels malgré les incertitudes économiques globales. Klingelnberg table sur une légère amélioration du chiffre d’affaires et une marge Ebit supérieure à 8%.

«L’élection de Donald Trump a donné un coup de fouet à l’industrie aux Etats-Unis», a affirmé en téléconférence le nouveau directeur général Philipp Kannengiesser, en poste depuis septembre. Cela s’est déjà traduit par une hausse des entrées de commandes outre-Atlantique, qui devrait encore s’accélérer, selon lui.

Pour l’Europe, le responsable se montre plus pessimiste, estimant que les constructeurs de véhicules électriques ont dû mal à investir dans les circonstances actuelles. Quant à la Chine, M. Kannengiesser parle d’une «consolidation naturelle». En Inde, un pays où le groupe dispose d’une part de marché «supérieure à la moyenne», un vent de renouveau souffle en ce qui concerne les investissements.

A 12h23, le titre Klingelnberg cédait 4,0% à 11,90 francs, dans un SPI en hausse de 0,11%.

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