Les bourses mondiales suivent lundi des trajectoires différentes, avant la publication des résultats du géant technologique américain Nvidia, première capitalisation mondiale, tout en gardant un oeil sur les nominations du futur gouvernement de Donald Trump.

A la clôture en Europe, Francfort (-0,11%) et Paris (+0,12%) sont restés proches de l’équilibre. Londres a pris 0,57%. Milan a nettement reculé de 1,27%. A Zurich, le SMI a gagné 0,11%.

A Wall Street vers 17H00 GMT, le Dow Jones lâchait 1,91% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,43%. Le Nasdaq était en forme (+0,71%), porté par un bond de 6,76% de Tesla.

Le groupe automobile d’Elon Musk est galvanisé par des informations de médias américains selon lesquelles l’équipe Trump souhaiterait faire une priorité de la définition d’un cadre réglementaire pour les véhicules autonomes.

Autrement, «la séance est calme, il ne se passe pas grand-chose. Les marchés retiennent leur souffle» après des semaines de tourbillon consécutives à l’élection de Donald Trump, résume Lionel Melka, gérant de Swann Capital, interrogé par l’AFP.

La publication mercredi des résultats du géant américain des semi-conducteurs Nvidia retiendra l’attention cette semaine.

«Tous les yeux sont braqués dessus. Les attentes sont très élevés, d’autant que Nvidia a l’habitude de les dépasser», explique M. Melka.

Le groupe est devenu début novembre la première capitalisation mondiale après avoir dépassé Apple, affichant une capitalisation d’environ 3.480 milliards de dollars, devant les 3.400 milliards de la firme à la pomme.

«A titre de comparaison», l’indice boursier britannique FTSE, l’allemand DAX et le français CAC 40 «ont respectivement une capitalisation boursière de 2.080 milliards de livres sterling, 1.710 milliard d’euros et 2.310 milliards d’euros», relève Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

A New York, les actions de Nvidia reculaient toutefois de 0,64% vers 16H00 GMT, après avoir perdu plus de 2% en début de séance à la suite d’informations publiées par The Information concernant un problème de surchauffe sur la nouvelle puce Blackwell, «la plus puissante du monde» selon l’entreprise, qui doit être commercialisée d’ici la fin de l’année.

Les autres géants du secteurs perdaient aussi du terrain: STMicroelectronics (-2,01%), Infineon (-1,81%) et Soitec (-2,48%).

Autre point d’attention des investisseurs: l’identité du futur secrétaire au Trésor américain.

Il est probable que «la personne choisie soit favorable à la mise en oeuvre de droits de douane», mais le choix de Donald Trump «pourrait influencer le calendrier et l’ampleur» des tarifs douaniers qui seront introduits, ce qui est important pour la performance du dollar américain», souligne Lee Hardman, analyste de MUFG.

Dans ce contexte, le billet vert reculait (-0,30%) face à la monnaie unique, à 1,0572 dollar pour un euro, après avoir fortement grimpé ces deux dernières semaines. Le rendement des obligations américaines à dix ans évoluaient à 4,45% vers 16H00 GMT, contre 4,44% en clôture vendredi.

Le bitcoin s’échangeait lui à 91.720 dollars (+2,88%), après s’être envolé de plus de 17% au cours de la semaine précédente, porté par le programme de libéralisation du secteur de Donald Trump.

Melrose plaît

L’équipementier aéronautique britannique Melrose Industries s’est envolé de 7,58% à Londres après avoir publié un chiffre d’affaires en hausse au troisième trimestre.

Rheinmetall d’attaque

Le fabricant d’armes allemand s’est approché de son record historique, grimpant de 1,15% sur le Dax de Francfort après la décision de Joe Biden d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée pour frapper la Russie.

Hensoldt (+2,10%) et Renk (+5,01%) ont également été recherchés en Allemagne. Ailleurs en Europe, le français Dassault Systemes (+1,12%), l’italien Leonardo (+0,40%) et le britannique BAE System (+0,70%) ont fini dans le vert.

Le pétrole en hausse

Les cours du pétrole grimpent, après l’arrêt du champ pétrolier norvégien de Sverdrup, en mer du Nord, à la suite d’un incident dans un poste de transformation électrique connecté au site de production.

Vers 16H50 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prenait 2,91% à 73,11 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, gagnait 2,95% à 69,00 dollars.