Forte croissance pour Galderma après neuf mois, objectifs ajustés

AWP

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Toutes les catégories de produits ont contribué à l’augmentation marquée du chiffre d’affaires entre janvier et septembre. L’action clôture en hausse de 1,3%.

Le laboratoire dermatologique Galderma revendique après neuf mois un chiffre d’affaires «record» à 3,26 milliards de dollars, en progression de 8,3% sur un an ou de 9,2% à taux de change constants. Les objectifs annuels sont précisés, voire quelque peu rabotés en termes de progression maximale des ventes.

Toutes les catégories de produits ont contribué à l’augmentation marquée du chiffre d’affaires entre janvier et septembre, affirme jeudi l’ancienne co-entreprise de Nestlé et de L’Oréal, introduite à la Bourse suisse en mars de cette année.

Le chiffre d’affaires est cependant légèrement inférieur aux prévisions des analystes interrogés par l’agence AWP, qui s’attendaient en moyenne à 3,27 milliards de dollars.

L’unité dévolue aux produits injectables pour la chirurgie esthétique a crû de 10,6% à taux de change constants pour atteindre 1,70 milliard de dollars. Les sous-activités ont toutes deux dépassé les 10% de hausse, que ce soit les neuromodulateurs (+10,4% à 926 millions) que les produits de lissage et biostimulateurs (+10,9% à 772 millions). Les Etats-Unis et les «marchés internationaux» ont soutenu la performance.

L’activité Dermatological Skincare a généré des ventes de 999 millions, quelque peu freinée par un climat de consommation souffreteux en Amérique. La progression a atteint 2,9% pour Therapeutic Dermatology à 571 millions.

De grosses dettes à régler

La société doit faire toutefois face à une montagne de dettes, dont la réduction est l’objectif prioritaire. Grâce à son introduction en bourse en mars, elle a pu déjà la faire diminuer de près de la moitié.

«Le groupe continue de travailler dans ce sens», avant d’envisager d’autres investissements, a déclaré jeudi le directeur général (CEO) de Galderma, Flemming Ørnskov, lors d’une conférence pour les analystes.

Les investissements actuels se concentrent ainsi uniquement sur les nouveaux produits «qui élargissent, complètent ou améliorent l’offre actuelle», a-t-il expliqué. D’éventuelles dépenses liées aux fusions et acquisitions ne sont pas prévues pour le moment, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les dépenses pour le Nemluvio, un stylo pour injection sous-cutanée qui traite le prurigo nodulaire et vient d’être autorisé aux Etats-Unis, devraient atteindre leur point culminant l’an prochain, selon le CEO. Ce dernier explique cela par les coûts de lancement et de mise sur le marché.

Bonne demande en Chine

Pour l’exercice 2024, la direction a affiné ses objectifs annuels, tablant désormais sur une croissance comprise entre 8,8% et 9,5%. Jusqu’ici, le laboratoire zougois prévoyait une progression comprise entre 7 et 10%. Le résultat opérationnel brut devrait rester stable en rythme annuel et à taux de change constants.

Le groupe se montre notamment confiant en ce qui concerne la Chine. «L’entreprise est partie d’une base très basse et va progressivement lancer l’ensemble de son portefeuille sur le marché. La demande est toujours bonne», a relevé son patron.

Le chiffre d’affaires ne manque que de 0,8% les attentes de la banque Vontobel, qui affirme que les ventes de Galderma sont en bonne santé. Cette légère déception s’explique par la prudence du consommateur américain, raison pour laquelle - peut-être - la société a ajusté ses prévisions annuelles. L’analyste Stefan Schneider recommande toujours le titre à l’achat.

A la clôture, l’action Galderma gagnait 1,3% à 79 francs, dans un SPI en hausse de 0,18%.

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