Dopé par l’électrification, ABB soigne sa rentabilité au troisième trimestre

AWP

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Le chiffre d’affaires a atteint 8,15 milliards, soit une progression de 2,3% portée aussi bien par les volumes que par les ajustements de prix. L'action progresse.

Le géant d’électrotechnique et de l’automation ABB a poursuivi sur la voie de la croissance au troisième trimestre, bénéficiant toujours d’une bonne demande dans l’électrification alors que les activités liées à l’automation et l’e-mobilité sont à la peine. Les résultats ont progressé plus rapidement que les ventes.

Les entrées de commandes ont augmenté de 1,8% sur un an à 8,19 milliards de dollars, indique jeudi le groupe désormais dirigé par Morten Wierod, qui a succédé cet été à Björn Rosengren. Le rapport entre les commandes et les encaissements (ratio «book-to-bill») est resté en territoire positif, à 1,01. L’activité électrification a bénéficié d’une forte demande liée notamment aux centres de données.

Le chiffre d’affaires a atteint 8,15 milliards, soit une progression de 2,3% portée aussi bien par les volumes que par les ajustements de prix.

Le domaine dévolu à l’électrification a soutenu cette croissance, grâce à une progression de 10%, tandis que l’évolution s’est montrée plus modeste - mais néanmoins positive - pour les deux autres activités. Les ventes ont décliné en Europe (-5%) mais progressé sur le continent américain (+8%) et dans la région Asie, Moyen-Orient et Afrique (+4%).

Le résultat opérationnel Ebita s’est étoffé de 11,6% à 1,55 milliards de dollars, pour une marge afférente améliorée de 1,6 point de pourcentage à 19%. Dans son communiqué, ABB affirme avoir pu neutraliser l’inflation par la hausse des volumes et des adaptations de prix. Le bénéfice net s’est inscrit à 947 millions de dollars, en hausse de 7,4%.

Croissance jusqu’à 5% attendue en fin d’année

Les chiffres s’inscrivent dans le haut de la fourchette des prévisions du consensus établi par l’agence AWP, à l’exception du bénéfice net et du chiffre d’affaires.

Les liquidités issues des activités opérationnelles sont restées stables à 1,35 milliard de dollars. Cité dans le communiqué, Morten Wierod affirme qu’ABB devrait atteindre le niveau de l’année dernière, soit 3,7 milliards. Pour le chef financier Timo Ihamuotila, ABB dispose de liquidités suffisantes pour procéder à des acquisitions - même de grande ampleur - et des rachats d’actions.

Pour le quatrième trimestre, la direction du groupe zurichois table sur une hausse des ventes à périmètre comparable plafonnée à 5%, un rapport commandes-encaissements négatif et - partant - une marge Ebita en recul.

Les objectifs annuels demeurent pratiquement inchangés. La croissance à périmètre constant est désormais escomptée jusqu’à 5%, contre 5% environ jusqu’ici. La marge Ebita est toujours attendue à quelque 18%. Le ratio «book-to-bill» devrait être positif sur l’ensemble de 2024.

Les analystes commentent principalement le léger coup de rabot porté à l’objectif de ventes pour 2024, sans toutefois trop s’émouvoir. Les estimations du consensus devraient restées inchangées ou modestement abaissées, de l’ordre de 1%, note la Banque cantonale de Zurich. Chez Oddo BHF, on pointe du doigt La faiblesse de l’automatisation mais on remarque que les concurrents Siemens et Schneider Electric sont logés à la même enseigne.

Vers 12h, l’action ABB prenait 1,6% à 49,92 francs, dans un SMI en gain de 0,55%.

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