Le franc dans le vert malgré la baisse de taux de la BNS

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Vers 11H50, la devise helvétique progresse de 0,24% face au billet vert, à 0,8484 franc pour un dollar, et prend 0,14% face à la monnaie européenne, à 0,9454 franc pour un euro.

Le franc se relève légèrement jeudi, malgré l’assouplissement monétaire de sa banque centrale, certains acteurs du marché ayant misé sur une baisse de taux de plus grande ampleur.

Vers 11H50, la devise helvétique progresse de 0,24% face au billet vert, à 0,8484 franc pour un dollar, et prend 0,14% face à la monnaie européenne, à 0,9454 franc pour un euro.

La Banque nationale suisse (BNS) a réduit jeudi son taux directeur d’un quart de point de pourcentage pour le ramener à 1%, procédant à sa troisième baisse de taux de l’année.

Le marché et les économistes s’attendaient globalement à une baisse d’un tel niveau, compte tenu du net recul de l’inflation dans le pays.

Mais certains avaient envisagé une baisse encore plus importante, d’un demi-point de pourcentage, dans la ligne du coup de rabot de la Réserve fédérale (Fed) la semaine dernière aux Etats-Unis.

Cet assouplissement mineur n’a finalement pas réussi a entamer la force du franc.

La vitalité de la devise suisse tiens aux «inquiétudes concernant la croissance de la zone euro (qui) ont poussé les investisseurs à se tourner vers des alternatives» (propulsant également la livre), et à son rôle de valeur refuge face aux «tensions au Moyen-Orient», rappellent les analystes de la Société Générale.

L’inflation a largement reflué en Suisse, notamment en raison de la vigueur de sa devise, qui s’est appréciée de plus de 8,1% face au dollar, et d’environ 3,50% vis-à-vis à l’euro depuis début mai.

La BNS cherche cependant à «affaiblir le franc suisse», ce qui permettrait de «rendre les exportations suisses plus compétitives sur les marchés internationaux, ce qui est crucial pour une économie dépendante des exportations», souligne John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Le marché semble également avoir balayé la possibilité d’une intervention de la Suisse sur le marché des changes, évoquée par la SNB, constate Adrian Prettejohn, analyste chez Capital Economics.

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