Confiance retrouvée – Flash boursier Bonhôte

Pierre-François Donzé, Julien Staehli, Karine Patron, David Zahnd, Bertrand Lemattre et Pascal Maire, Banque Bonhôte & Cie SA

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La décrue de l’inflation américaine semble se confirmer. Le climat des affaires européen reste toutefois morose.

Initié en fin de semaine précédente, le rebond des marchés s’est confirmé, soutenu par des statistiques américaines en ligne avec les attentes. Finalement, le vent de panique qui s’était mis à souffler sur les marchés a fait place à un regain d’optimisme. La correction subie en début de mois a été comblée en dix jours. Le VIX aussi est de retour sur ses niveaux moyens de l’année. Cet épisode aura eu l’avantage de nous rappeler que la machine peut se dérégler rapidement.

L’attention des marchés s’est focalisée sur les statistiques américaines qui, publiées tout au long de la semaine, ont rassuré et permis le retour du goût du risque. En effet, tant les prix à la production que les prix à la consommation ont confirmé la décrue de l’inflation. Les ventes au détail mensuelles, qui ont imprimé leur plus forte croissance depuis janvier 2023 (1% contre 0,4% attendu), attestent de la résilience de la consommation. Les nouveaux demandeurs d’emploi, légèrement plus nombreux qu’attendu (235’000 contre 227’000) constituent la statistique la plus basse depuis juillet et rassurent quant à l’état de l’économie.

Ces statistiques ont quasi entériné la baisse de taux prévue pour la prochaine réunion de la Fed le 18 septembre. Au niveau de l’ampleur de la baisse, la cote penche à nouveau vers une baisse de 25 points de base. Une double baisse n’est plus dans les plans et n’aurait pas forcément de sens dans les conditions actuelles. Pour la fin de l’année, une baisse de 100 points de base est à nouveau le scénario central (contre 130 points la semaine passée). Les craintes de récession américaine et d’une Fed qui aurait agi trop tard ont à nouveau laissé la place au scénario d’un atterrissage en douceur de la première économie mondiale.

L’Europe, qui sort de sa torpeur olympienne, avait un calendrier économique beaucoup plus léger avec juste une statistique notoire, la croissance du PIB de la zone. Cette dernière démontre la morosité du climat des affaires européen puisque qu’elle ressort à 0,3% en rythme trimestriel et 0,6% en termes annuels et des tendances faiblissantes. L’enquête allemande ZEW montre d’ailleurs un déclin significatif de la perception actuelle et à venir du sentiment des investisseurs, soulignant le marasme économique de la zone. Le rôle de la BCE s’apparente de plus en plus à celui d’un équilibriste entre les combats d’une économie en ralentissement et celui d’une inflation à contrôler.

Sur la semaine, le S&P500 a repris 3,98%, le Nasdaq termine à +5,1% et le Stoxx Europe 600 à +2,48%. Au Japon, le trou d’air du lundi 5 août a été plus que comblé puisque le Topix gagne +7,86%. A noter que l’or a progressé de 2,6%, terminant la semaine à un nouveau plus haut historique.

Cette semaine, les statistiques PMI flash du mois d’août et le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed viendront, espérons-le, appuyer l’argumentaire que J. Powell présentera vendredi dans son discours inaugural du symposium de Jackson Hole, la grand-messe annuelle des banquiers centraux.

L’essentiel en bref

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