Les marchés européens reculent et scrutent la panne informatique mondiale

AWP/AFP

2 minutes de lecture

Paris termine en baisse de 0,69%, Francfort de 1,00% et Amsterdam de 0,95%. A Zurich, le SMI cède 0,61%.

Les marchés boursiers mondiaux reculent vendredi dans la droite ligne de la tendance de la semaine, au cours d’une séance perturbée par une panne informatique mondiale qui a touché notamment des entreprises du secteur aérien et des opérateurs boursiers.

Compagnies aériennes, aéroports, banques, médias, hôpitaux et même les organisateurs des JO de Paris ont connu des perturbations vendredi, causées par une mise à jour liée à un logiciel de sécurité informatique du groupe américain CrowdStrike, affectant Windows et un grand nombre de ses utilisateurs. La situation était en cours d’amélioration dans l’après-midi.

CrowdStrike a annoncé que l’origine de la panne informatique était «identifiée» et «en cours de correction». De son côté, Microsoft indique sur son site internet que «la cause sous-jacente du problème a été corrigée et (que) plusieurs applications et services Microsoft 365 ont retrouvé leur pleine fonctionnalité. L’impact résiduel affecte encore certains services et applications Microsoft 365».

Dans les premiers échanges à Wall Street, la valeur du groupe CrowdStrike, qui s’élevait à plus de 85 milliards de dollars jeudi, chutait de 9,02% et celle du géant technologique américain Microsoft, deuxième valorisation boursière au monde, perdait 0,42%.

Les trois principaux indices de Wall Street évoluait en baisse: vers 13H50 GMT, le Nasdaq reculait de 0,56%, le Dow Jones de 0,92% et le S&P 500 de 0,48%.

En Europe, Paris a reculé de 0,69%, Francfort de 1,00% et Amsterdam de 0,95%. A Zurich, le SMI a cédé 0,61%.

Les indices des Bourses de Londres et Milan ont connu des perturbations à l’ouverture des marchés vendredi matin et de nouveau une grande partie de l’après-midi avant de coter de nouveau en fin de séance. Le FTSE 100 londonien a terminé en baisse de 0,60% et le FTSE MIB milanais de 0,91%.

La perturbation dans le calcul des indices n’a pas empêché la cotation des entreprises sur les différents marchés.

«L’incident a mis en évidence l’interconnexion de l’infrastructure numérique mondiale et les conséquences considérables des défaillances techniques», a relevé Chris Beauchamp, chef analyste marchés du courtier IG.

Le secteur technologique a déjà souffert cette semaine des possibles nouvelles restrictions américaines dans le secteur des semi-conducteurs et restait en berne vendredi. Sur la semaine, l’indice Nasdaq recule de 3,40%, sa pire performance depuis trois mois.

Toutes ces places européennes ont cédé du terrain sur l’ensemble de la semaine et les indices pan européens Eurostoxx 50 et 600 ont reculé lors de chaque séance.

Pannes en série

Les compagnies aériennes ont subi d’importantes perturbations de leurs vols. En Bourse, Ryanair a perdu 1,47% à Dublin, Wizz Air 0,60% à Londres, Air France-KLM 2,01% à Paris, Lufthansa 1,94% à Francfort.

Fraport, l’opérateur de l’aéroport de Francfort, a cédé 1,64%. Le gestionnaire des aéroports espagnols Aena a lâché 0,47% à Madrid. Aéroports de Paris reculait de 1,74%, même si ses aéroports étaient épargnés par la panne.

Les principales compagnies aériennes américaines comme Delta (-0,16%), United (+0,82%) et American Airlines (-0,49%), ont cloué momentanément leurs avions au sol, mais reprenaient du service. Quelque 1.200 vols ont été annulés aux États-Unis.

Sur les autres marchés financiers

Les prix du pétrole reculaient vers 15H35 GMT, pénalisés par les données économiques moroses venant de Chine en plus de la force du dollar. Le baril de Brent perdait 1,28% à 84,02 dollars et celui de WTI cédait 1,50% à 81,58 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des États européens et américains progressaient.

Du côté des devises, l’euro cédait 0,10% à 1,0886 dollar pour un euro.

L’once d’or cédait 1,67% à 2.404,32 dollars, s’éloignant de son record de mercredi à 2.483,73 dollars.

Le bitcoin prenait 2,98% à 65.720 dollars. 

A lire aussi...